C'est un débat qui revient régulièrement. Faut-il que les pédophiles et violeurs soient soumis à la castration chimique ? Après le drame de Wambrechies, où la jeune Angélique, 13 ans, a été violée et tuée par un homme déjà condamné pour viol avec arme dans le passé, la question est à nouveau au cœur du débat.
Laurent Wauquiez, par exemple, demande à ce que le juge puisse imposer la castration chimique au violeur. "Aujourd’hui, la castration chimique se fait à la demande du violeur lui-même, c’est absurde", a-t-il écrit sur Twitter le 2 mai. Le lendemain, c'est Ségolène Royal qui, à son tour, demande l'ouverture du débat estimant que "les prédateurs sexuels ont droit à l’oubli donc à la récidive" alors que "les femmes et enfants victimes sont condamnées à mort ou à la souffrance à perpétuité". L'occasion de revenir sur ce qui est prévu par la loi en France.
La note du Sénat sur la castration chimique commence par rappeler la nature de celle-ci. Il faut noter qu'elle est couramment qualifiée ainsi, mais ne correspond pas vraiment à une castration chimique puisqu'elle n'est pas irréversible. "Ses effets sont supprimés lorsque l'administration des médicaments cesse", explique le texte. La castration chimique est un traitement médicamenteux qui réduit la production de testostérone, et s'il est interrompu, n'a plus d'effet.
"Le traitement neutralise les hormones mâles et du même coup la libido (...) Il détruit les pulsions mais n'empêche pas les érections spontanées", explique à 20minutes.fr le Dr Jacques Waynberg, président de l'Institut de sexologie, médecin légiste et criminologue. Elle s'attribue soit par voie orale, soit par injection.
Ce qui fait débat aujourd'hui, c'est que la castration chimique ne peut être imposée à l'agresseur. "Les personnes condamnées pour l'une des infractions mentionnées à l'article 706-47 (dont le viol, ndlr) peuvent être soumises à une injonction de soins", précise le code pénal.
La castration chimique fait partie des soins auxquels il peut se soumettre, mais l'accusé doit apporter son consentement. "En cas d'injonction de soins, le président avertit le condamné qu'aucun traitement ne pourra être entrepris sans son consentement, mais que, s'il refuse les soins qui lui seront proposés, l'emprisonnement prononcé pourra être mis à exécution", précise l'article 132-45-1.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte