L'initiative de la mairie UMP de Puteaux, en région parisienne, a fait débat en ce jour de rentrée sur les réseaux sociaux. Cette commune des Hauts-de-Seine offre chaque année plusieurs milliers de cartables aux élèves de maternelle et de primaire. Cette année, les cartables roses contiennent un kit de fabrication de bijoux pour les filles. Dans les bleus, un kit de fabrication de robots est destiné aux garçons.
Présente à Clichy-sous-Bois aux côtés du président François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem a estimé que "le rôle d'une collectivité locale" était de "promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes". La nouvelle ministre de l'Éducation nationale a tout de même salué l'initiative de la distribution de cartables : "Dans un moment contraint financièrement, qu'une collectivité offre du matériel scolaire a des familles, j'imagine que c'est bienvenu".
La secrétaire d'État chargée de la Famille, Laurence Rossignol, a ironisé lundi soir dans un tweet qu'à Puteaux, "on ne badine pas avec la différence des sexes".
"C'est un peu nunuche et d'un autre temps. Il aurait sans doute été préférable de proposer des dizaines de couleurs aux enfants", a estimé Christophe Grébert, opposant MoDem à Puteaux.
"Le plus grave dans tout cela, c'est que ce geste illustre une nouvelle fois la politique clientéliste conduite par Joëlle Ceccaldi-Raynaud qui ne cesse d'offrir des cadeaux pour tenter d'acheter les électeurs". La fête où les cartables ont été distribués a coûté 300.000 euros prélevés sur la caisse des écoles, selon lui. La maire, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, a refusé de répondre à l'AFP.
"Le bleu et le rose sont devenus politiques depuis l'émergence du mouvement de la Manif pour Tous qui les a abondamment utilisés. Aujourd'hui, c'est comme si une banderole de la Manif pour Tous rentrait dans nos écoles", accuse Christophe Grébert. En 2013, le mouvement opposé au mariage homosexuel avait choisi le rose et le bleu comme codes couleur pour représenter la famille traditionnelle.
Aujourd'hui, "beaucoup de gens sont pour l'égalité", mais ne voient pas que "différencier les sexes revient à les hiérarchiser", affirme Isabelle Clair, sociologue au CNRS et auteur d'une "Sociologie du genre". "Il y a un vrai souci de mise en scène dès la première heure de vie des enfants", avec ensuite des couleurs d'habits différentes, des toilettes séparées... Pour les enfants, l'unisexe n'existe quasiment pas".
Devant l'école Louvois, dans le centre de Paris, Agnès Janot assure que ses quatre garçons ont joué avec des poussettes, des perles et des poupées, et qu'ils ne s'en portent pas mal. "A partir de 7-8 ans, les filles ne veulent plus de rose non plus, ça fait trop bébé", assure Marielle, mère d'une petite fille.
A Nice, l'école privée catholique Saint-Vincent-de-Paul a évité la polémique en choisissant le bleu roi pour son nouvel uniforme de la rentrée 2014. Un choix fait contre l'avis de certains parents qui auraient préféré le rose pour les filles.
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