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Rentrée des classes 2014 : Puteaux voit rose pour les filles et bleu pour les garçons
REVUE DE TWEETS - La municipalité dirigée par l'UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud a offert des fournitures très genrées aux écoliers, créant la polémique sur Twitter et chez l'opposition.
La Mairie de Puteaux a offert des cartables roses pour les écolières et bleus pour les écoliers
Crédit : Image Instagram de @Docshadok
Chaque année la mairie de Puteaux organise une fête d'avant-rentrée afin d'offrir des fournitures gratuites aux écoliers.
Pour 2014, 4.500 écoliers putéoliens se sont vus distribuer des sacs très genrés : les filles ont eu le droit à un cartable rose vif tandis qu'un modèle bleu a été préféré pour les garçons. Un cadeau a également été glissé dans chaque cartable : un kit de création de bijoux pour les filles et un lot de construction de robots pour les garçons.
En 2013, la municipalité avait opté pour un sac noir identique pour tous les élèves.
En plein débat sur le genre
Cette initiative alimente le débat très sensible qui accompagne les discours sur la "Théorie du genre". Depuis l'annonce de la nomination de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l'éducation, les militants de "La Manif pour tous" opposés au mariage homosexuel et à la prétendue théorie du genre n'ont en effet pas manqué de voir dans sa nomination une "provocation".
Des réactions échaudées sur la toile
Sur Twitter, l'adjoint à la Mairie de Paris en charge des sports et du tourisme, Jean-François Martins, a qualifié l'opération de la mairie de Puteaux de "comble des stéréotypes sexués".
Custin d'Astrée, utilisateur Twitter qui se décrit avant tout comme "papa" y voit de la "propagande Manif Pour Tous à l'école aux frais du contribuable".
Il estime aussi que cette initiative est un retour pur et simple aux années 1950.
Eric Senabre, auteur du roman pour adolescent Sublutetia, fait lui référence au fait que dans le roman "Les Robots" d'Isaac Azimov c'est une femme qui fait décoller la robotique, mettant en lumière la maladresse de cantonner les jouets pour robots aux garçons à Puteaux.
"Un stéréotype bête et idiot"
L'opposant historique de la mairie putéolienne, Christophe Grébert, a lui calculé que "cette fête a coûté 300.000 euros prélevés sur la caisse des écoles, autrement dit de l'argent versé par l'Etat à la ville afin d'assurer - en principe - un bon fonctionnement des établissements scolaires" explique-t-il sur son site MonPuteaux.com.
Joint par Libération ce dernier a cependant estimé qu'il ne s'agissait pas d'un message politique contre la théorie du genre et donc destiné aux militants anti-mariage de la manifs pour tous. "C’est juste du stéréotype bête et idiot".
