Elles sont trois... pour 21 films en compétition. Lors de la 71e édition du Festival de Cannes, qui débute le 8 mai, seules trois femmes réalisatrices seront en lice dans la sélection officielle, soit un peu moins d'un quart des réalisateurs. Alice Rohrwacher présentera Heureux comme Lazzaro, Eva Husson Les Filles du soleil et Nadine Labaki Capharnaüm.
Malgré une tribune publiée en mars par un collectif de professionnels du septième art, qui réclamait la mise en place de quotas dans l'aide au financement des films, les femmes réalisatrices restent peu nombreuses. Aujourd'hui, moins d'un quart des films produits sur le territoire hexagonal sont réalisés par des femmes, alors qu'elles sont majoritaires dans les écoles de cinéma.
Féministes, engagées politiquement ou socialement : découvrez le portrait de ces trois cinéastes peu connues du grand public.
En 2014, Alice Rohrwacher a reçu le Grand Prix du Jury pour Les Merveilles, son deuxième film après Corpo Celeste, présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2011. La réalisatrice italienne de 36 ans sera cette fois-ci en lice pour Heureux comme Lazzaro, qui raconte la vie autarcique d'un jeune paysan. La cinéaste est considérée comme l'une des nouvelles figures du cinéma féministe et naturaliste italien.
La réalisatrice française, née en 1977, a rencontré le succès en 2016 avec le film Bang Gang (Une histoire d'amour moderne), dans lequel des adolescents en quête d'expériences testent les limites de leur sexualité. Une œuvre que la cinéaste elle-même qualifie de "féministe", dans laquelle elle refuse "de montrer des filles en permanence victimes".
Deux ans plus tard, elle présente à Cannes Les filles du Soleil, dans lequel elle s'intéresse aux femmes soldats kurdes et à leur combat pour la liberté.
Actrice, réalisatrice et scénariste née en 1974, Nadine Labaki est une figure engagée du cinéma libanais. Son premier film en tant que réalisatrice, Caramel, traitait de la place des femmes au Liban. Il avait été présenté à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes en 2007. Avec Capharnaüm, Nadine Labaki raconte la rébellion d'un enfant qui entame un procès contre ses parents.
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