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Une manifestation en soutien aux migrants de Calais le 23 janvier
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Malgré le froid, c'est une mobilisation d'envergure qui s'est déroulée à Calais samedi 23 janvier. Pas moins de 2.000 personnes ont manifesté pour exprimer leur solidarité avec les migrants et exiger des conditions d’accueil dignes pour les réfugiés. "Nous sommes ici par solidarité et pour dénoncer l'inactivité de l'État français qui n'a pas la volonté d'assurer une vie meilleure aux réfugiés", a affirmé Rino, un étudiant italien de 22 ans, venu de Paris en bus et pour qui "une tragédie humaine" se joue à Calais. Les manifestants ont brandi des pancartes affichant leur soutien : "Réfugiés bienvenus", "Calais, Lesbos, Lampedusa, nos frontières tuent", "Ouvrez les frontières, laissez-les entrer" figuraient parmi les slogans de cette journée de mobilisation.
En fin de manifestation, plusieurs dizaines de migrants ont réussi à monter illégalement à bord du Spirit of Britain, un ferry de la P&0. Ils ont finalement été évacués par les forces de l'ordre, selon l'AFP. Vers 20h30, après plus de trois heures de blocage, des CRS, au nombre de 80 environ, sont parvenus à jeter une autre passerelle entre le bateau et le quai. Le port de Calais a garanti que "l'évacuation est terminée. Plus aucun migrant n'est dans le bateau. Cette évacuation s'est faite dans le calme par la police." 22 migrants ont été conduits dans les locaux de la Police de l'air et des frontières (PAF) à Coquelles, près de Calais. Il en a été de même pour onze autre personnes, des militants de No Border, a informé la préfecture.
Les politiques de la France sont des politiques meurtrières et il est important de les dénoncer
Samuel, militant à la Cimade
Toute la journée, les démonstrations de solidarité à l'égard des migrants se sont multipliées. Barra, un jeune Syrien de 21 ans, s'est dit "heureux" de voir "toutes ces personnes venir ici nous soutenir". "Leur présence pourra peut-être faire bouger les choses, faire pression sur l'Union européenne, pour changer la situation ici, à Calais", a-t-il témoigné.
Pour Samuel, un militant de l'association la Cimade, "à Calais, c'est l'horreur des frontières qui se joue. Les politiques de la France sont des politiques meurtrières et il est important de les dénoncer". Le 11 janvier, un centre d'accueil provisoire (CAP) composé de 125 conteneurs chauffés de 12 places pouvant accueillir 1.500 migrants a pourtant été inauguré à Calais.
Des politiques ont également pris part à cette manifestation, parmi lesquels l'ex-candidat à l'élection présidentielle du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou. "Il faut accueillir les migrants de manière digne, c'est le minimum qu'on puisse faire", a-t-il plaidé. "On ne peut pas laisser cette situation perdurer ici. Les gens vivent dans des conditions inadmissibles, indignes, j'appelle M. Valls et M. Cazeneuve à prendre toutes les mesures qu'il faut pour régulariser cette situation", a déclaré de son côté Karima Delli, députée européenne écologiste.
Partis de la "Jungle" de Calais, les manifestants se sont dispersés calmement en fin d'après-midi. Cependant, selon la maire de Calais Natacha Bouchart, "des débordements sérieux ont été constatés en centre-ville, en particulier Place d'Armes où la statue du Général de Gaulle et d'Yvonne Vendroux a été taguée".
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