Après Jérôme Cahuzac et Thomas Thévenoud, Bruno Le Roux a, à son tour, été contraint de démission pour une affaire politico-judiciaire. Celui qui était encore il y a quelques heures ministre de l'Intérieur, à quitter la place Beauvau après les révélations de Quotidien sur l'emploi de ses deux filles alors qu'elles étaient encore lycéennes puis étudiantes. "Dans ce quinquennat, on aura eu quelques doutes pour Bruno Le Roux, manquements pour Jérôme Cahuzac... Et à chaque fois, il y a eu condamnation", a réagi à chaud Olivier Faure, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Invité de RTL, il insiste : "Nous sommes ceux qui avons voté les lois sur la transparence et nous sommes ceux qui les appliquons à nous même". "Nous n'avons pas de contrôle de la vertu de chacun, en revanche, désormais la justice passe pour chacun, que nous sommes puissants ou misérables. Il n'y a pas d'exception. C'est ce qui rend cette république exemplaire". Olivier Faure pointe dès lors du doigt Marine Le Pen et François Fillon, "marqués par les affaires", mais toujours en place.
Mais après le "Penelope Gate", ce nouveau scandale pose surtout la question des proches dans la vie politique française. "Je pense que la bonne morale c'est d'en finir avec les emplois familiaux et de ne pas laisser penser que nous pouvons utiliser une enveloppe destinée à notre travail parlementaire à d'autres fins que notre travail parlementaire", a-t-il lancé assurant que Bruno Le Roux devait dorénavant "s'expliquer devant la justice".