Barrage de Sivens : manifestation tendue à Rennes
La manifestation en réaction à la mort de Rémi Fraisse jeudi soir à Rennes a dégénéré et Bernard Cazeneuve a condamné les violences.

Près de 200 personnes ont défilé jeudi 30 octobre dans une ambiance tendue à l'appel de mouvances radicales anti-capitalistes pour protester contre la mort de Rémi Fraisse sur le site du barrage controversé dans le Tarn, et des incidents et dégradations ont eu lieu dans la soirée.
Bernard Cazeneuve, "condamne fermement les violences qui se sont produites ce soir à Rennes, en marge d'un rassemblement non déclaré," indique le ministère de l'Intérieur, qui précise qu'"il a été procédé à trois interpellations suivies de placements en garde à vue".
Présent au coeur du dispositif de sécurité mis en place jeudi soir, le préfet d'Ille-et-Vilaine a dénoncé la des "militants d'extrême gauche violents" avec des méthodes de "Blacks Bloc", des militants anti-capitalistes radicaux. "Les forces de l'ordre ont été agressées plusieurs fois avec des objets incendiaires", a-t-il ensuite rapporté.
"Vengeance pour Rémi" et "flics, porcs, assassins !"
Partis du quartier de Villejean, les manifestants, dont de nombreux étaient cagoulés, les manifestants se sont dirigés vers le centre ville en scandant "vengeance pour Rémi" ou "flics, porcs, assassins !" derrière une banderole "Vengeance pour tous". Ils ont également tagué sur leur passage de nombreux bâtiments.
Arrivés aux abords du centre-ville vers 20h, les manifestants ont été bloqués par un important dispositif des forces de l'ordre. Une voiture a été retournée et des policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Peu après 21h, les manifestants ont reflué vers les quartiers ouest, brisant une dizaine de vitrines et plusieurs abribus. Ils ont également mis le feu à plusieurs poubelles et conteneurs. Puis vers 21H30, plusieurs feux étaient en cours dans l'artère, enfumée par les grenades lacrymogènes, dans laquelle avaient reflué les manifestants.