L'heure des résultats a sonné. Pour de nombreux lycéens, les épreuves de baccalauréat ne sont désormais plus qu'un lointain souvenir. Mais pour Randa et Baraa, toutes deux élèves de Première, ces épreuves restent un moment traumatisant.
Scolarisées à Paris, ces deux lycéennes ont saisi le Défenseur des Droits, mardi 4 juillet, pour dénoncer des contrôles anti-fraude "humiliants" lors du passage de leurs épreuves anticipées.
Le 15 juin dernier, les deux lycéennes, qui portent le voile islamique, étaient appelées à plancher sur les épreuves de français et de sciences. Elles se sont donc présentées, voilées, au lycée Victor Hugo à Paris. Pourtant, dès leur arrivée, les jeunes femmes auraient fait l'objet de "fouilles" abusives. Une pratique mise en place par le personnel encadrant afin de lever tout soupçon de fraude. Randa s'était insurgée de cet usage sur Twitter.
Dans une interview donnée au Monde, les lycéennes décrivent un contrôle humiliant. Selon l'une d'entre elles, seules les étudiantes voilées auraient été "fouillées" de la sorte.
On nous a dit "Enlevez vos voiles, passez la main dans vos cheveux, secouez votre vêtement du haut".
Baraa, élève de Première S.
Toutes deux expliquent avoir été contraintes de soulever leurs vêtements à la demande du personnel. "On nous a demandé de lever notre jupe jusqu’en haut. Certaines filles l’on fait. J’ai demandé s’il était nécessaire de la lever si haut. Je ne l’ai finalement levée que jusqu’aux genoux", témoigne Randa. Un moment "déstabilisant avant l'épreuve du baccalauréat", conclue-t-elle.
Auprès du site Buzzfeed, le Rectorat a démenti toute forme de fouille abusive. Il parle de simple "vérification d'usage" qui se serait faite dans les règles.
Une circulaire du 30 mars 2017 précise et encadre les procédures de l'organisation du baccalauréat. Elle rappelle que comme le permet la loi du 11 octobre 2010, le personnel encadrant peut demander "à une personne de se découvrir ponctuellement pour justifier de son identité".
Une justification d'identité qui ne permet cependant pas de vérifications sous les vêtements comme le décrivent ces lycéennes. Or, selon le Rectorat, le contrôle ne se serait pas passé de la sorte. "L’une des jeunes filles a d’elle-même relevé sa jupe et tourné sur elle-même comme pour prendre les autres à témoin. D’autres l’ont imitée", a expliqué au Monde un porte-parole.
Toujours selon les dires des deux témoins, sept élèves du lycée Victor Hugo à Paris seraient concernés par cette "fouille". Parmi elles, seules Randa et Baraa auraient décidé de porter plainte.
À l'AFP, Jacques Toubon, le Défenseur des Droits, a expliqué qu'un dossier était en cours d'instruction.
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