Avec sa Talisman, Renault affiche des ambitions haut de gamme
REPLAY - Avec la remplaçante de la Laguna, Renault ambitionne de titiller les automobiles allemandes haut de gamme.
Qu'elle est loin l'époque ou Renault dominait le marché des berlines avec sa Laguna. Seulement voilà, après vingt ans et trois générations, ses ventes ont été divisées par dix. Il était temps de réagir. D'autant qu'en face, ça ne plaisante pas. Peugeot propose une 508, et Volkswagen est intouchable avec sa Passat. Ce marché ultra-concurrentiel est une vitrine pour une marque et l'occasion de dégager de grosses marges, que l'on ne fait pas avec une Twingo ou une Clio. Pour séduire les clients, il faut donc mettre le paquet.
Renault nous livre, avant Noël, un beau paquet cadeau : la Talisman. Long capot sculpté, flancs musclés : cette berline, longue de 4,85 mètres, en impose. La Talisman abandonne même le coffre à hayon, si cher à Renault depuis cinquante ans et la R16. Tout cela pour faire plus haut de gamme et mieux plaire aux clients chinois.
Sécurité exceptionnelle
Sur route, la Talisman offre une sécurité exceptionnelle, notamment grâce aux quatre roues directrices avec amortissement piloté. C'est inédit sur ce segment, habituellement réservé à quelques rares grosses BMW, Audi ou Porsche. C'est un grand plus pour éviter la glissade dans de nombreuses situations. En revanche, fuyez les gros pneus 19 pouces : comme les suspensions sont hyper souples sur cette voiture, cela vous donne une désagréable sensation de pompage, un peu comme si on était dans un manège.
Autre point positif, malgré son gabarit XXL, la consommation est plus que raisonnable. Dans la vraie vie, lors de ces essais, cela donne moins de 6,5 litres aux 100 kilomètres. Son prix, grosso modo, comme une Peugeot 508 et moins chère qu'une Volkswagen Passat : à partir de 27.900 euros.
