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Autotest du Sida : Willy Rozenbaum, co-découvreur du virus VIH, se dit "relativement réservé"

REPLAY - INVITÉ RTL - Les autotests du sida sont disponibles depuis ce mardi 15 septembre en pharmacie. Si certains saluent ce dispositif qui pourrait encourager au dépistage, d'autres estiment que la réponse n'est pas suffisante en terme de santé publique, à l'instar de Willy Rozenbaum.

Willy Rozenbaum, co-découvreur du virus du VIH
Crédit : RTL
Autotest du Sida : Willy Rozenbaum, co-découvreur du virus VIH, se dit "relativement réservé"
00:08:00
Yves Calvi & Eléanor Douet
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L'autotest VIH est disponible depuis ce mardi 15 septembre en pharmacie. Ce kit de dépistage permet de savoir si l'on est séropositif sans passer par la case médecin ou centre de dépistage. Une avancée pour de nombreux observateurs qui estiment que ce test facilitera le dépistage et la prévention. Une urgence, 30.000 personnes étant porteuses du VIH sans le savoir en France. De son côté, Willy Rozenbaum, médecin et co-découvreur du virus VIH se dit "relativement réservé sur ce dispositif", estimant qu'il est déjà "très bien fourni" avec "4 millions de tests qui sont faits par les médecins dans les bonnes conditions techniques avec un test extrêmement fiable". A cela s'ajoute les tests réalisés dans les centres de dépistage et les tests rapides d'orientation diagnostique. 

La peur de Willy Rozenbaum. Que les populations qui hésitaient à aller voir le corps médical pour se faire dépister, aient la même réticence à consulter une fois le test réalisé. "Est-ce que c'est la bonne mesure pour assurer la continuité des soins entre dépistage et soins ?", se demande Willy Rozenbaum. Après le résultat, il est important que le patient soit pris en charge et soigné.

La grande majorité des personnes qui ne se font pas dépister c'est soit parce qu'ils ne reconnaissent pas qu'ils ont pris des risques, soit parce qu'ils ont peur de la stigmatisation.

Willy Rozenbaum

Les "problèmes d'interprétation" sont également à craindre, estime Willy Rozenbaum. "Ce test-là est moins sensible, moins spécifique, c'est-à-dire qu'il y a des faux positifs, des faux négatifs plus importants qu'avec un test classique." Le risque est donc selon le chercheur "de créer plus d'émotion que de rendre service en terme de santé publique". Willy Rozenbaum préférerait "que l'on fasse des campagnes pour l’utilisation de tests classiques, en disant qu'aujourd'hui, se faire tester, ça ne peut faire que du bien". Le coût pourrait également être un frein. Quand un test classique est "remboursé et pris en charge à 100 %" rappelle Willy Rozenbaum, l'autotest est payant. Il faut compter entre 25 et 28 euros

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