Attentats en France : "C'était un film de cinéma", raconte une habitante de Dammartin

Alors que l'assaut est donné dans l'épicerie casher située porte de Vincennes, la cavale des frères Kouachi s'est terminée en Seine-et-Marne, à Dammartin-en-Goële, vendredi 9 janvier. Les deux hommes de 32 et 34 ans s'étaient retranchés longuement dans une imprimerie de la zone industrielle, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Paris.

Plusieurs heures d'attente

On ne peut pas parler de prise d'otages puisqu'un seul employé de l'entreprise était présent mais caché dans un carton sous l'évier de la salle de réfectoire. C'est alors que commence une attente interminable de plusieurs heures pour lui mais aussi pour les habitants de la commune.

Je ne voyais pas la fin de l'opération comme ça. C'est impensable

Un riverain

Le quartier a été transformé en un camp retranché. Les riverains et employés de la zone industrielle de Dammartin respirent après la fin de l'opération. "Ce qui m'a angoissé toute la journée est qu'il arrive quoi que ce soit à l'otage. On est voisins, c'est un ami. Je ne voyais pas la fin comme ça. C'est impensable. Il n'y a personne de blessé, c'est ce qui compte", raconte un riverain.

C'était un film de guerre

Une habitante

Un peu plus tôt dans la journée, les forces spéciales ont bouclé la zone. Anne s'inquiète pour sa fille qui est alors coincée dans le périmètre. "Il y a eu des échanges de tirs et l'armée les a évacués. J'ai peur pour ma fille", raconte-t-elle. Désormais, la ville a retrouvé une certaine sérénité. "J'ai entendu l'assaut et c'est vrai que c'est impressionnant. C'est comme au cinéma, c'est un film de guerre", raconte une habitante. Depuis, le périmètre de sécurité a été levé.