Le soir du 13 novembre, Maximiliano a vécu l'horreur. Il est l'une des 4.000 victimes des attentats du 13 novembre. Sous ses yeux, 89 personnes venues assister au concert des Eagles of Death Metal ont été abattues par trois jihadistes.
Les cheveux, courts, grisonnants, cet Italien de 45 ans parle encore avec difficulté trois mois après les attentats. Dans ses rêves, ce miraculé se revoit parfois dans la fosse, entre l'odeur du sang et de la poudre. "La première chose qui me vient à l'esprit, ce sont les corps morts sur le sol et puis le visage de l'un des terroristes qui regardent dans ma direction en tirant sans s'arrêter. Je ne peux pas l'oublier. Physiquement ça va, c'est mentalement le problème. Je ne me sens pas en sécurité dans beaucoup d'endroits. Je cherche souvent une sortie de secours. Retrouver une vie normale va prendre du temps, je dois être patient. C'est la seule chose que je peux faire."
Aucun membre du gouvernement italien ou français n'a essayé de me contacter
Maximiliano, un Italien rescapé des attentats du 13 novembre au Bataclan
En Italie, ses proches comprennent difficilement ce qu'il a vécu, les démarches administratives et les expertises l'épuisent. Et puis surtout, il se sent abandonné par les autorités. "Tu ne peux compter sur personne. Tu dois tout faire par toi-même. Aucun membre du gouvernement italien ou français n'a essayé de me contacter. Peut-être que je suis simplement une victime parmi les centaines du Bataclan. C'est triste de dire ça mais je pense que c'est la vérité."
Cette semaine, Maximiliano est retourné pour la première fois devant le Bataclan qui rouvrira avant la fin de l'année après des travaux de rénovation. Il est resté de longues minutes dans le froid. Une première étape, dit-il, vers sa reconstruction.
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