Attentats à Paris : le parquet requiert le placement en détention des 4 suspects et ouvre une information judiciaire pour assassinats
Une information a été ouverte pour "assassinats" et quatre personnes sont en détention provisoire après les attentats.

Le parquet de Paris a ouvert mardi une information judiciaire, notamment pour "assassinats", après les attentats du 7 au 9 janvier en région parisienne qui a fait 17 morts sans compter les trois auteurs jihadistes abattus par la police.
Quatre suspects ont été mis en examen et le placés en détention provisoire. Ils devaient être présentés mardi après-midi aux juges d'instruction antiterroristes, a-t-il précisé.
Ces hommes de 22, 25, 26 et 28 ans font partie des douze personnes arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi en région parisienne pour être interrogées sur le possible soutien logistique, notamment en armes et en véhicules, qu'elles sont susceptibles d'avoir apporté à Amédy Coulibaly.
Coulibaly a tué une policière municipale à Montrouge le 8 janvier et quatre Juifs le lendemain dans un un supermarché casher où il a été abattu par la police.
Un Français en lien avec les frères Kouachi sera extradé en France
Un autre homme, soupçonné de liens avec les frères Chérif et Saïd Kouachi, qui ont tué douze personnes lors de l'attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier, sera bientôt extradé en France, a décidé mardi la justice bulgare. Ce Français de 28 ans, Fritz-Joly Joachin, avait été arrêté le 1er janvier alors qu'il tentait de franchir la frontière bulgaro-turque. Il pourrait être extradé "dans les 24 heures", selon son avocat.
"Je suis innocent, je veux retourner en France", a-t-il déclaré. Il a admis qu'il connaissait les frères Kouachi, tués par les forces de l'ordre le 9 janvier, mais conteste avoir été associé à la préparation de l'attentat.
L'enquête porte sur les complicités, directes ou indirectes, dont ont pu bénéficier les tueurs.
Qui leur a fourni des armes, et avec quel degré de connaissance de leur projet? Lors de la prise d'otages à l'Hyper Cacher, Coulibaly avait deux pistolets Tokarev, deux Kalachnikov et des bâtons d'explosif. Mais les enquêteurs ont aussi découvert, dans sa possible "planque" à Gentilly (Val-de-Marne), un petit arsenal: quatre autres Tokarev, un revolver, des munitions, des téléphones, des bombes lacrymogènes, un gyrophare, un gilet tactique, des jumelles.
Huit hommes et quatre femmes interpellés au total
De nombreuses autres questions se posent. Qui a mis en ligne une vidéo posthume de Coulibaly où lui sont attribuées ces attaques? Par qui un joggeur a-t-il été grièvement blessé à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) au premier soir des tueries?
Au total, huit hommes, et quatre femmes parmi leurs compagnes, âgés de 19 à 47 ans et connus "pour des faits de droit commun", selon le gouvernement, avaient été interpellés en fin de semaine dernière à Montrouge et Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Grigny et Fleury-Mérogis (Essonne) ou encore Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).