Les enquêteurs commencent à identifier les auteurs des attentats meurtriers du vendredi 13 novembre. Le père et le frère d'Omar Ismaïl Mostefaï, un des kamikazes du Bataclan, âgé de 29 ans et identifié dans la journée, ont été placés en garde à vue samedi soir. Leur domicile de Romilly-sur Seine dans l'Aube et de Bondoufle dans l’Essonne ont également été perquisitionnés. Des opérations, menées par la sous-direction antiterroriste (SDAT) et les policiers de la force d'intervention du Raid.
À Bandoufle, les enquêteurs sont repartis peu avant minuit, emportant avec eux de petites valises rectangulaires. Ils ont perquisitionné ce petit pavillon, situé dans une zone résidentielle, pendant près de trois heures, afin de récolter le maximum d'indices pouvant aider la progression de l'enquête. Le frère du terroriste vivait là avec sa femme et ses deux enfants.
Vers 21 heures, ce sont d'abord une cinquantaine d'hommes du Raid, lourdement armés qui sont intervenus. Casqués, armés de fusils d'assaut, certains même de boucliers, ils ont sécurisé le domicile avant de laisser la police judiciaire travailler. Le frère s'est présenté spontanément, en fin d'après-midi au commissariat d'Évry avant d'être placé en garde à vue. Ce dernier a assisté, menotté, aux perquisitions. Nicols Burnens, notre reporter sur place, a pu s'entretenir quelques minutes avec lui avant l'intervention des forces de l'ordre.
Il a expliqué ne plus avoir de nouvelles de son frère depuis plusieurs mois et avoir appris son rôle présumé dans ces attaques terroristes à la télévision. Selon lui, Omar Ismaïl Mostefaï se serait rendu en Algérie, d'où il était originaire. Les voisins ont quant à eux affirmé qu'il n'avait jamais résidé ici. Mais ils affirment avoir été surpris, ces dernières semaines, par le va-et-vient régulier d'hommes seuls dans ce logement.
Omar Ismaïl Mostefaï est né à Courcourronnes dans l'Essonne, en banlieue parisienne. Il avait fait l'objet d'une fiche S pour radicalisation en 2010. L'homme avait été condamné à huit reprises par la justice pour des délits de droit commun entre 2004 et 2010. "Il avait fait l'objet en 2010 d'une fiche S pour radicalisation mais n'avait jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", avait-il indiqué, précisant qu'il n'avait jamais été incarcéré.
La prise d'otages du Bataclan, menée par quatre kamikazes, dans la nuit de vendredi à samedi, à fait au moins 89 morts. Trois des assaillants se sont fait exploser à l'aide de leurs ceintures explosives, le quatrième a quant à lui été tué après avoir été touché par des balles des forces spéciales (BRI et Raid).
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