État d'urgence, Molenbeek, Abdeslam... En six mois, des mots et des noms se sont introduits dans les discussions, les préoccupations et les débats de l'opinion publique. Le 13 novembre au soir, la France était attaquée par trois commandos jihadistes à Paris et Saint-Denis, qui ont provoqué la mort de 130 personnes et fait plus de 300 blessées.
L'enquête ouverte dans la foulée du drame a mis au jour un réseau de terroristes tentaculaire, partagé entre la France et la Belgique. Les interpellations et les auditions continuent de livrer leurs secrets mais la menace ne diminue pas pour autant et l'état d'urgence est toujours de mise à l'approche de plusieurs événements importants sur le territoire français. Les familles des victimes des attentats attendent, elles, le procès d'Abdeslam et la reconnaissance de leurs droits.
Après six mois d’enquête, de nombreuses questions restent en suspens. Elles s'articulent autour de l'organisation des attentats : comment la tuerie de 130 personnes, en différents points de l'Île-de-France, a-t-elle été possible ? L’enquête a très vite mis au jour le rôle décisif d’Abdelhamid Abaaoud, présenté comme le "cerveau" présumé des attaques. Il a été tué dans l’assaut du RAID donné le 18 novembre à Saint-Denis. Cette intervention a également permis d’identifier plusieurs logisticiens impliqués de près ou de loin dans les attaques.