La première fois que Charaffe al-Mouadan apparaît dans le collimateur des policiers français, c'est en 2012. Âgé de 23 ans, le jeune homme de Drancy en Seine-Saint-Denis, né de deux parents marocains, projette alors de partir faire le djihad au Yémen ou en Afghanistan. Il est interpellé avec deux comparses, dont son proche ami Samy Amimour, futur kamikaze du Bataclan.
Les enquêteurs découvrent que Charaffe al-Mouadan s'est entraîné dans un stand de tir et qu'il a fait un prêt de 20.000 euros. Son discours est fondamentaliste, même s'il ne porte aucune tenue islamique. Mais Charaffe al-Mouadan, intégré, titulaire d'un bac scientifique, et installateur de caméra de surveillance, n’apparaît pas comme dangereux. La justice le laisse donc libre.
Quelques mois plus tard, en 2013, il décolle pour la Syrie où il prend le nom de guerre d'Aba Souleylaman. Le jihadiste français s'affiche alors sur les réseaux sociaux, tunique noire, et barbe fournie. Mais surtout, il rallie le groupe d'Abdelhamid Abaaoud et son ami Samy Amimour, deux assaillants des attentats du 13 novembre où 130 personnes ont été tuées. Selon les militaires américains qui l'ont tué le 24 décembre dernier dans une frappe, Charaffe el-Mouadan préparait d'autres attaques en Europe, ce qui a justifié son exécution.
Charaffe Al-Mouadan "préparait activement d'autres attaques", a indiqué le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition anti-État islamique, le 29 décembre. Le combattant français, qui a été tué le 24 décembre, compte parmi 10 autres responsables de l'État islamique tués au mois de décembre, a précisé le colonel Warren.
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