"13 novembre pour toujours, 13 novembre à jamais", lance Pascal Praud

"130 morts, 365 jours plus tard, la vie d'après. La France est debout, paraît-il. Elle en a vu d'autres, sans doute", lance Pascal Praud. "Discours officiels, la tour Eiffel est partout, les bougies sont rallumées : la bien-pensance ne meurt jamais, aucun attentat ne la tue", poursuit-il. "Résister, oublier, repartir : allez dire ça aux parents inconsolables, aux amants séparés, aux enfants orphelins", lâche le journaliste.

"Le calendrier est arrêté : 13 novembre pour toujours, 13 novembre à jamais", note Pascal Praud. "La France sera belle, mais la vie restera moche. État d'urgence ; Daesh est vivant, affaibli mais vivant ; Daesh est partout, à la Maison Blanche comme à la cantine", analyse-t-il encore.

"La parole est libre. Un chat est un chat. Le discours est décomplexé - tant pis ou tant mieux", décrypte le journaliste. "Autorité, identité et sécurité marqueront les années 2010 comme légèreté, insouciance et liberté avaient immortalisé les années 70", fait-il remarquer. Il pense à ce père qui paie toujours l'abonnement téléphonique de sa fille morte au Bataclan pour qu'il puisse écouter son répondeur. "Message sans retour", conclut Pascal Praud.

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