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Animaux : pourquoi le rôle des femelles dans le règne animal est-il sous-estimé ?

À l'occasion de la journée internationale des femmes, rétablissons l'importance du rôle des femelles, longtemps sous-estimé, au sein de nombreuses espèces animales.

Une hyène au zoo de Berlin (archives)
Crédit : AFP
Le rôle sous-estimé des femelles dans le règne animal
00:03:26
Hélène Gateau
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Pendant très longtemps, le rôle des femelles dans le règne animal a été sous-estimé, à cause de biais scientifiques, culturels et historiques. Historiquement, la zoologie et l’éthologie (l’étude du comportement des animaux) étaient le domaine d’études de naturalistes hommes, qui partaient en mission pour observer les animaux dans le milieu naturel. Les femmes ne faisaient pas partie des expéditions et n'avaient pas ce type de responsabilités. 

Donc non seulement les chercheurs masculins s’intéressaient essentiellement à l’étude des mâles au sein des différentes espèces, mais en plus, ils avaient tendance à projeter sur les animaux la façon dont les sociétés humaines étaient alors organisées, avec une large domination des hommes.

Les femelles étaient souvent cantonnées aux fonctions maternelles et nourricières, en omettant complètement leur éventuel rôle de leadership et d’intelligence sociale. Heureusement, à notre époque, le prisme change enfin et on découvre à quel point les femelles jouent des rôles cruciaux dans le règne animal.

Chez les insectes, il ne fait pas bon être un mâle

On sait depuis longtemps que chez les abeilles, les femelles font tout le boulot. Et surtout, toute une colonie d’abeilles dépend d’une seule femelle, la reine, qui se sera accouplée avec plusieurs mâles pour constituer une spermathèque, une réserve de spermatozoïdes. 

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C’est la même chose chez les fourmis. Les mâles généralement meurent quelques jours après l’accouplement, ils ne servent finalement pas à grand-chose, d’autres chez les insectes ou devenir une sorte de garde-manger ! Ils se font dévorer parfois par les femelles, comme les célèbres mantes religieuses ou chez certaines araignées.

Quitte à mourir dans quelques jours ou quelques heures, autant que le corps du mâle serve à nourrir la femelle qui va assurer la ponte ensuite et qui a besoin d’énergie.

Des femelles surpuissantes chez les hyènes et les suricates

Au sein de certaines espèces, les femelles ont plus de testostérone, au sens propre, que les mâles ! Ces derniers ne mouftent pas. Chez les hyènes par exemple, les mâles sont chétifs, quittent le groupe très tôt tandis que les femelles gèrent toute l’organisation, la chasse, le soin aux petits et ont tellement de testostérone que leur organe sexuel s’est modifié. 

Les femelles ont des pseudo-pénis. Nos fameux naturalistes qui ne pouvaient pas imaginer qu’une femelle soit plus costaud qu’un mâle et ainsi anatomiquement dotée, ont longtemps cru qu’elles étaient hermaphrodites.

Idem chez les très mignons suricates ou lémuriens : les femelles sont très imprégnées de testostérone et sont agressives entre elles, mais aussi envers les mâles qu’elles bousculent, mordent, attaquent…  Et elles n’hésitent pas chacune à prendre plusieurs amants !

Des sociétés animales équilibrées et solidaires reposant sur les femelles

Chez les éléphants, il s'agit de sociétés animales matriarcales au sein desquelles les mâles sont gentiment invités à quitter le groupe à leur maturité sexuelle, mais ils pourront le réintégrer de façon ponctuelle, selon la disponibilité des ressources. 

Chez les éléphants d’Afrique, le groupe vit sous la domination d’une femelle, la matriarche, celle qui est la mémoire du troupeau. En revanche, chez les éléphants d’Asie, c’est une société de type fusion-scission. L'organisation est beaucoup plus dynamique et fluide, le pouvoir se distribue entre les femelles et n’est pas si inégalitaire. 

Un ouvrage est particulièrement intéressant sur le sujet : L’animal féministe, éditions Alisio Sciences, sous la direction de Yolaine de La Bigne, avec un avant-propos écrit par Jane Goodall, qui a participé à remettre les femelles du règne animal au centre de l’attention chez les scientifiques.

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