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Alcoolisme : "Les gens appelaient les pompiers, qui me transféraient à l'hôpital", raconte Eugénie, 49 ans.

REPLAY / TÉMOIGNAGES - Comme de nombreux Français, Eugénie, 49 ans, a été hospitalisée plusieurs fois pour des problèmes d'alcool.

Alcool : Il conduisait sa moto avec 5.1g par litre
Crédit : AFP
Eugénie, 49 ans, hospitalisée plusieurs fois pour des problèmes d'alcool.
00:01:10
La rédaction de RTL & Charlie Vandekerkhove
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Eugénie a toujours bu en cachette, rarement à son domicile. Comme de nombreux Français, elle a été hospitalisée plusieurs fois à cause de problèmes d'alcool. Une étude, publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire, révèle que c'est l'une des premières causes d'intervention médicale en France. 

Dans le cas d'Eugénie, ce sont des inconnus, dans la rue, qui demandaient de l'aide. "Les gens appelaient les pompiers, qui me transféraient directement à l'hôpital", admet la quinquagénaire, qui a eu du mal à s'avouer son addiction. "Dans les prises de sang, on voyait le taux d'alcoolémie. Les deux premières fois où ça m'est arrivé, moi je disais non, ce n'est pas possible, je suis quelqu'un de bien."

Il faut former les médecins, augmenter les centres de consultation et de repérage, augmenter les équipes.

Le Professeur Reynaud, médecin addictologue

Ce n'est qu'au bout de sa troisième hospitalisation qu'elle prend réellement conscience de son problème d'alcool. Elle intègre alors le centre d'addictologie du Professeur Reynaud, à l’hôpital Paul Brousse de Villejuif. Pour lui, les malades sont pris en charge bien trop tard : "On passe à côté aux urgences, on passe à côté quand ils viennent pour une ou deux journées pour l'ivresse. Et très peu viennent se sevrer. On les voit arriver, cinq fois plus nombreux, au stade des complications", regrette le médecin.

2,5 milliards d'euros par an

Parmi ces complications, les cirrhoses, des pathologies qui pourraient être évitées, mais pour cela, il faut s'en donner les moyens, comme l'explique le Professeur Reynaud. "Cela veut dire, former les médecins, augmenter les centres de consultation et de repérage, augmenter les équipes qui, dans les hôpitaux, sont en première ligne pour repérer, informer et commencer le traitement."

À écouter aussi

Le Professeur souhaite donc une prise de conscience notamment des pouvoirs publics car l'enjeu est aussi financier : le coût de ces hospitalisations directement liées à l'alcool est évalué à plus de 2,5 milliards d'euros par an. D'après les chiffres de l'étude, on a dénombré, il y a trois ans, 580.000 hospitalisations pour des problèmes d'alcool. 

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