Mort d'Albert Prince, attaché aux rails d'un train : crime ou suicide ?
PODCAST - Cette semaine "L’Heure du Crime" traverse le temps et les régions françaises en vous racontant les affaires criminelles qui ont fait la Une de l’actualité de nos territoires. Ce numéro vous propose un détour par Dijon, où s'est déroulé la sanglante affaire du conseiller Prince durant l'hiver 1934

Ce soir l’affaire Prince, du nom du conseiller à la cour d’appel de Paris, Albert Prince, déchiqueté par le train Paris-Dijon, dans la nuit du 20 février 1934. Des témoins signalent que ce 20 février 1934, Prince a été attiré à Dijon par l’appel d’un docteur, prétendant que sa mère était mourante. Il arrive à Dijon à 16h44 par le train de Paris. Il envoie un télégramme rassurant à sa femme à 16h50 depuis la gare, réserve une chambre et pose ses affaires dans un hôtel à 17h.
Puis on ne sait plus rien. Hormis qu’à 20h42, des cheminots découvrent son cadavre sur les rails du chemin de fer, à quelques kilomètres de Dijon, au lieu-dit « La Combe aux Fées ». Soixante-trois mètres séparent sa tête éclatée de son corps écrasé par un train. La nouvelle fait la Une de la presse nationale. L’opinion est aussitôt convaincue qu’il s’agit d’un assassinat. Il se dit que cet homme intègre, dont le nom avait été associé à la sulfureuse affaire Staviski, en savait trop. On parle d’une « mafia » impitoyable, cachée dans les couloirs du pouvoir. C’est elle qui aurait éliminé ce témoin embarrassant !
Georges Simenon lui-même, mène l’enquête pour le journal à grand tirage « Paris-Soir » !
Mais l’enquête de la police piétine. On ne trouve pas de preuves d’un homicide. L’autopsie penche pour l’hypothèse du meurtre. C’est alors que l'inspecteur Pierre Bonny, "premier policier de France", est envoyé sur l'affaire pour débusquer les coupables. Il désigne trois bandits du "Milieu". Ils ont des choses à se reprocher, mais pas sur cette affaire : la police doit les relâcher un mois plus tard.
Au bout de trois ans d'enquête et plus de 8000 procès-verbaux, on n'en sait pas plus qu'au premier jour. Certains pensent que ce n’était pas un assassinat déguisé en suicide, mais bien un suicide soigneusement planifié, et déguisé… en assassinat ! Nous ouvrons ce dossier encore mystérieux avec les invités de "L’heure du crime".
Nos invités
Marie-Françoise Barbot, auteure du livre "Les Grandes Affaires Criminelles de Bourgogne" aux éditions de Borée, que vous pouvez également retrouver sur sa page facebook ou sur son site internet.
Jean-Marc Berlière, historien et professeur émérite d’histoire contemporaine.
Soumettre une affaire
Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.