Air France : Une "féminisation positive des hauts postes", selon Menanteau
ÉDITO - Air France va confier sa direction à Anne Rigail. Le pavillon national se restructure avec une femme aux commandes.

C'est une première, mais pas une surprise ! Il n’y avait plus que 2 personnalités en course pour prendre la direction d'Air France et toutes les 2 étaient des femmes. Anne Rigail prend les commandes à un moment décisif pour la compagnie : Air France va un peu mieux économiquement, même si elle est encore loin de la compétitivité de ses grandes concurrentes.
Le trafic international continue de croître, ce qui offre des opportunités. Les pilotes ont de nouveaux représentants plus constructifs. Un environnement qui déjoue de solides traditions tricolores qui voulaient que l’on nomme une femme simplement quand le terrain était trop explosif. Anne Rigail doit convaincre pilotes et personnels qu’Air France a des atouts, elle doit faire le ménage dans le maquis des compagnies du groupe, Air France, Transavia, Joon, HOP. Elle doit enfin planifier la reconquête par l'entreprise des clients échaudés. Le menu est costaud.
L’accession d’une femme à un poste d’envergure comme celui-ci est la marque très positive de la féminisation des postes à hautes responsabilités en France. Aujourd’hui, il n’y a encore que 9 femmes à la Direction générale ou à la présidence de directoire au sein des 120 plus grandes entreprises cotées à Paris. Mais le panorama évolue vite et dans le bon sens : les femmes occupent ce matin 43% des sièges des conseils d’administration des grandes entreprises cotées.
Il reste une dernière barrière à faire sauter : le rythme de leur progression vers les derniers étages hiérarchiques, celui du rythme de leur progression par rapport à leurs collègues masculins. Il faut encore en moyenne 4 ans de plus à une femme pour arriver aux ultimes barreaux de l’échelle du commandement.
Les plus
- La Slovaquie va acheter ses avions de combat aux États-Unis.
- Orange va s'associer avec Amazon pour optimiser ses assistants vocaux.
La note du jour
15/20 à Guillaume Pitrou, lauréat du prix du livre économique 2018. Son ouvrage, "La guerre des métaux rares", est un constat et une alerte implacable sur notre dépendance vis-à-vis de la Chine.