Les services de renseignement s'attendent à un week-end sous haute tension entre Castres et Toulouse. Sur le chantier de l'A69 - très contesté par les militants écologistes et le collectif Les Soulèvements de la Terre - les policiers attendent entre 5.000 et 7.000 personnes à partir de ce vendredi 7 juin dans la soirée avec la présence éventuelle, toujours selon les renseignements, de 500 militants radicaux, alors que la tension monte depuis des mois.
Pour se protéger, le constructeur de cette autoroute assure que le surcoût du budget "sécurité" est énorme. Il faut dire que les actes de malveillance se sont multipliés : 11 engins de chantier détruits, 15 installations dégradées et le personnel désormais visé, selon le directeur de la construction Walter Guyonvarch. Avec l'"agression de certains de nos salariés, notamment des caillassages", indique-t-il au micro de RTL.
Ce week-end, tous les engins de chantier seront mis en sécurité. Pourtant, les opposants assurent vouloir une manifestation festive samedi même si la colère gronde, y compris chez les plus modérés. "En ce moment, il y a dans notre ADN en train de monter la désobéissance civile. Mais c'est quelque chose de tout nouveau. C'est la répression et la politique de Gérald Darmanin qui créent ça", explique ce membre du collectif RPI sans Bitume.
En attendant la manifestation interdite - que les opposants ont maintenu samedi - les adversaires de l'A69 ont commencé à se rassembler, jeudi, sur un terrain privé, à une vingtaine de kilomètres de Castres.
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