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Damas accepte de laisser femmes et enfants quitter Homs

Le dialogue et les négociations restent difficiles au troisième jour de Genève II entre les différentes délégations.

Une famille syrienne réfugiée, en route vers Istanbul, le 25 janvier 2014.
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Le médiateur de l'ONU a obtenu ce dimanche 26 janvier du régime du président Bachar al-Assad la promesse de laisser les femmes et les enfants assiégés depuis des mois dans le centre de Homs de quitter la ville, au second jour de négociations de paix à Genève. Mais l'annonce a été accueillie avec scepticisme dans les quartiers rebelles de Homs où l'opposition réclame des "garanties" que les civils ne soient pas arrêtés par le régime en sortant de la ville.
"Ce que le camp gouvernemental m'a dit, c'est que les femmes et les enfants dans la vieille ville assiégée peuvent partir immédiatement", a déclaré Brahimi au cours d'une conférence de presse.

Des listes de noms pour les hommes

"Les autres (les hommes) peuvent partir aussi, mais le gouvernement veut d'abord la liste de leurs noms", a ajouté le médiateur de l'ONU. "Il y a un espoir que dès demain, femmes et enfants pourront quitter la vieille ville de Homs", a-t-il ajouté.

Dans une conférence de presse, le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad a confirmé l'annonce de Brahimi en se disant "prêt" à "autoriser" femmes et enfants à partir "immédiatement".

Lakhdar Brahimi avait annoncé la veille espérer que des convois d'aide humanitaire puissent rentrer rapidement dans les quartiers rebelles de Homs. "Le convoi est prêt et le gouverneur (de Homs) devait en parler avec ses conseillers et avec Damas, et là encore nous espérons que quelque chose se passera demain, lundi".

Évoquant les rebelles qui, selon le régime, pourraient empêcher l'entrée des convois dans les zones rebelles, le diplomate algérien a assuré que les rebelles avaient promis "qu'ils ne stopperaient pas les convois".
Le porte-parole à Homs de la Commission générale de la révolution, un réseau de militants syriens, a demandé des garanties. "Nous demandons d'importantes quantités de nourriture et de matériel médical, et la garantie que les femmes, enfants et blessés évacués des zones rebelles assiégées de Homs ne seront pas arrêtés", a déclaré Abou Rami.

Homs, épicentre de la guerre


Souvent considéré comme le foyer de la contestation, . Les quartiers rebelles sont assiégés depuis juin 2012 par l'armée régulière qui les bombarde régulièrement.
Les milliers de Syriens assiégés dans ces quartiers y vivent dans des conditions épouvantables et manquent de nourriture et de médicaments.

Dans la matinée,les négociateurs s'étaient penchés sur le problème des prisonniers et des disparus, un phénomène qui s'est amplifié depuis que le mouvement de contestation de mars 2011 s'est transformé en guerre civile sanglante.

L'opposition affirme posséder une liste de 47.000 personnes détenues dans les prisons du régime. Elle a présenté au cours des négociations une première liste avec les noms de 2.300 femmes et enfants. "S'il y a un échange, les femmes, les enfants et les plus vulnérables sont la priorité", a déclaré Monzer Aqbiq, porte-parole de la délégation de l'opposition.

Interrogé dans la soirée, le vice-ministre syrien Fayçal Moqdad a fermement démenti que des enfants puissent se trouver dans des prisons, malgré les déclarations de l'opposition et surtout de Lakhdar Brahimi.
Ce dernier a indiqué que le régime souhaitait par ailleurs que l'opposition fournisse une liste de personnes aux mains des rebelles. "L'opposition est d'accord pour tenter de recueillir ces listes auprès des groupes qu'ils contrôlent ou avec qui ils sont en contact".
Il n'existe pas de chiffres exacts concernant les prisonniers et les disparus, mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), fer de lance dans le conflit syrien, évoque 17.000 disparus et des "dizaines de milliers" de prisonniers dans les prisons du régime.

Des discussions sous tension


Pour l'heure,les délégations sont assises à la même table, mais se parlent par personne interposée, Lakhdar Brahimi en l'occurrence. Ou, comme dimanche après-midi, les délégations travaillent dans des pièces séparées où Brahimi vient leur parler. C'est le même dispositif qui sera en place lundi pour la 3e journée consécutive.
Ce sera alors le temps des négociations politiques sur Genève I et sur la délicate question de "l'organe de transition gouvernemental", gouvernement provisoire sans Assad pour l'opposition, gouvernement d'union élargi pour Damas.

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