Eppeville dans la Somme, Cagny dans le Calvados, autant d'usines de sucre menacées par une crise qui secoue tout une filière. Il s'agit là d'usines Saint Louis, mais les autres acteurs sont aussi en difficulté. François Thaury, expert en matières premières chez Agritel, nous éclaire sur ce phénomène au micro de RTL.
Le 1er octobre 2017, l'Europe a décidé de mettre fin au quotas et tout le monde s'est mis "à produire autant de sucre qu'il le souhaitait, en exporter sans limite mais en contrepartie ne bénéficie plus d'un filet de sécurité en terme de prix", explique François Thaury. "Le pari des sucriers a été d'augmenter la production d'environ 20 %" mais en conséquence "les cours européens se sont alignés sur les cours mondiaux", déplore-t-il. Fin 2017, la tonne de sucre valait "550 euros", deux ans plus tard, elle vaut environ "270 euros", chiffre-t-il.
"Des emplois sont menacés, des bassins betteraviers historiques risquent de disparaître donc c'est une révision douloureuse [...] mais indispensable", indique l'expert. "Il était légitime que les industriels français et européens jouent le jeu de la fin des quotas et cherchent à gagner des parts de marché à l’exportation. Ils auraient sûrement été critiqués s’ils étaient restés frileux et n’avaient pas bénéficié de cette libéralisation du marché". Les surfaces de betteraves vont être réduites en France de l'ordre de 7 %", précise-t-il. Une sortie de crise "est possible" mais "c'est un pari qui va être difficile", conclut François Thaury.
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