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Valérie Pécresse, le 21 septembre 2013
Crédit : AFP
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"Si les taux d'intérêts se mettaient à remonter, la France se trouverait quasiment en cessation de paiement et incapable de payer ses services publics", a affirmé Valérie Pécresse mardi 19 août sur RTL.
La France risque-t-elle la faillite ? Si l'ancienne ministre du Budget a raison dans ses calculs, la situation qu'elle envisage a en réalité peu de chance d'arriver à court ou moyen terme.
Les taux d'intérêts sont actuellement "extrêmement bas", affirme Valérie Pécresse. En effet, actuellement, cela ne coûte pas cher à la France d'emprunter. Les taux d'intérêts fixés par la Banque centrale européenne "sont même passés pour la première fois le 30 juillet sous la barre de 1,5 % sur les emprunts français à dix ans (l'indicateur de référence)", notait récemment Le Parisien.
Évidemment, la situation serait bien plus compliquée si ces taux augmentaient. La France emprunte à peu près "360 milliards d'euros par an à court et à long terme", a expliqué Valérie Pécresse. En conséquence, si les taux d'intérêts augmentaient d'un point (1% de plus), cela reviendrait à une dépense supplémentaire de 3 milliards d'euros, rien que pour payer les intérêts. Et s'ils augmentaient de 2 points, cela coûterait "7 milliards", calcule la ministre.
Résultat, avec l'effet boule de neige des emprunts, la France serait en grande difficulté, d'autant que la croissance est en berne.
La Banque centrale européenne, comme la banque centrale américaine (FED), misent actuellement sur des politiques de relance : elles favorisent des emprunts à des taux très bas pour réinjecter de la monnaie dans l'économie, espérant ainsi faire repartir la croissance. Et tant que la croissance ne sera pas revenue, cela ne devrait pas changer.
"La politique monétaire de la BCE va rester accommodante dans la durée. Les taux d'intérêts seront bas au moins jusqu'en décembre 2016 mais probablement encore plus longtemps", explique l'économiste Philippe Waechter dans le Figaro.
Du côté de la FED, le Comité de politique monétaire (FOMC) assure qu'il entend garder des taux proches de zéro "pendant une période de temps considérable". La plupart des économistes ne s'attendent pas à une hausse des taux avant mi-2015.
Conclusion : la déclaration de Valérie Pécresse est plus politique que crédible. Elle vise surtout à alerter sur les risques que la dette fait peser sur la France, un thème cher à la droite.
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