C'est tranché. Nous allons vivre la plus importante vague de privatisations depuis une décennie. Même si les ambitions d'Emmanuel Macron sont modestes par rapport au programme de cession mis en œuvre par Jacques Chirac en 1986, il n'en concerne pas moins trois sociétés emblématiques : Aéroport de Paris (ADP), la Française des Jeux (FDJ) et Engie.
Pourquoi lancer ces opérations maintenant ? Il y a deux raisons essentielles. La première tient à la philosophie économique. Emmanuel Macron considère que l'Etat n'est pas le meilleur chef d'entreprise possible, et qu'il perturbe souvent plus qu'il ne facilite l'adaptation des grandes sociétés aux évolutions technologiques, sociales et concurrentielles. Plutôt que gérer, il préfère réguler.
La seconde raison est plus prosaïque : en cédant ses participations, l'État remplit ses caisses et s'offre, sans réforme économique structurelle, des recettes faciles et rapides pour investir dans les activités du futur, et au passage se désendetter.
Combien l'État peut-il espérer de cette vague de privatisations ? Tout va dépendre de l'ampleur et du cadre de ces cessions. Mais aussi du vote par le Parlement de nouvelles dispositions sur la place de l'État dans ces entreprises.
Mais Bercy nous fait déjà miroiter une enveloppe globale d'environ 15 milliards d'euros, dont 8 milliards pour ADP, 1,5 milliard pour la FDJ, et le solde pour Engie. Des recettes qui, théoriquement, abonderont un fonds de 10 milliards dont les intérêts seront investis dans les technologies de rupture.
Une bonne affaire pour les contribuables ? Alors là, le traumatisme de la désastreuse privatisation des autoroutes reste violent. Le gouvernement, qui récolte chaque année 175 millions des activités d'ADP, devra multiplier les précautions pour éviter de brader nos bijoux de famille. Avec une contrainte : si les garde-fous sont trop raides, l'entreprise sera moins appétissante pour les investisseurs.
Même dilemme pour la FDJ. Elle génère 3 milliards de taxes et 180 millions de bénéfices par an. C'est une poule aux œufs d'or pour nos Finances publiques. Avec pour ce dossier, un sujet de société : celui des addictions aux jeux et la traçabilité des sommes.
Les petits actionnaires, eux, ont la mémoire longue. Vingt ans après la privatisation de France Télécom/Orange, la valeur de l'action est toujours 50% inférieure à son prix de lancement. Celle de GDF/Engie a perdu 40% en douze ans. Celle d'EDF a été divisée par trois. Ce n'est pas très encourageant.
L'or de Guyane attire tous les grands producteurs mondiaux. Et aussi toutes les craintes des écologistes.
13/20 à Ludocare. La jeune entreprise a mis au point un robot qui aide les enfants à prendre leurs médicaments. Ce n'est pas neutre : trois-quarts des enfants asthmatiques éviteraient une hospitalisation s'ils prenaient leurs prescriptions.
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