Le Coq Sportif : à 136 ans, la marque habille le sport français
XV de France, Tour de France, AS Saint-Étienne, la marque créée en 1882 équipe de nombreux clubs et sportifs français. Une renaissance après des difficultés dans les années 1980.
Le XV de France arborera un nouveau maillot le 10 novembre pour le test-match contre l'Afrique du Sud au Stade de France. Une tunique bleue à col blanc, en coton et polyester et signée le Coq Sportif. La marque renoue ainsi ses partenariats avec les professionnels.
C'est elle qui fournit les maillots jaune, blanc, vert et à pois pour le Tour de France, l’équipement de Richard Gasquet pour le tennis, l'équipe de formule 1 de Renault et en football, l'AS Saint-Étienne.
1976 : les Verts perdent la finale de la coupe d'Europe face à Glasgow. Les Stéphanois portaient déjà des maillots du Coq Sportif, tous fabriqués en France à Romilly-sur-Seine, dans l'Aube, le berceau historique de l'entreprise. Mais toute la production ne sort pas de Romilly.
Les chaussures, qui représentent 65% du chiffre d'affaires, viennent du Portugal et le textile arrive à 90% du Maroc. Monsieur Pecard, le directeur textile, un ancien de Petit Bateau, espère relocaliser davantage mais pour l'instant, les 30 salariés de l'atelier de Romilly travaillent surtout pour les professionnels. 100 salariés à Romilly, 350 au total et deux sous-traitants : Aube tricotage et France Teinture, toutes deux basées à Troyes, à 40 kilomètres de là.
Une marque ancienne
La marque date de 1882. À l'époque, Emile Camuset ouvre un atelier dans cette ville de l'Aube pour confectionner des maillots en jersey pour les cyclistes, les footballeurs, les rugbymen.
1929 : Le Coq Sportif sort même un catalogue pour que les cyclistes puissent choisir leur équipement et 10 ans plus tard c'est cette marque qui crée le premier survêtement de l'histoire. À l'époque, on appelle ça "le costume du dimanche".
Adidas s'empare de l'entreprise française en 1974 et ferme le site historique en 1988. Délocalisation : 160 employé sur le carreau.
Puis, on change de cap. Le Coq Sportif est racheté par un fonds d'investissement suisse qui rouvre les ateliers de l'Aube en 2010 avec un nouveau centre de recherche et de développement, avec une tactique : jouer la carte tricolore. Et ça marche, le chiffre d'affaires a été multiplié par 6 en 10 ans. Les premiers bénéfices sont tombés dans la caisse l'année dernière, quelques boutiques en nom propre et une présence dans une soixantaine de pays.
