L'enseigne a été sévèrement affectée par les manifestations des "gilets jaunes", mais ça, ça a été le lot de tous les distributeurs. Pour Conforama, ça a été plus grave : le deuxième groupe européen de l'ameublement est en effet en mauvaise posture.
Ce n'est pas Conforama France qui est dans de sales draps, mais c'est sa maison-mère, un conglomérat sud-africain, qui est suspecté de lourdes malversations comptables suffisamment graves pour que sa valeur descende de 12 milliards d'euros sur un seul exercice.
Cette purge est tellement violente que tous les éléments du groupe (un groupe qui est piloté depuis les Pays-Bas) sont sérieusement ébranlés. Avec un choc particulier pour la branche française qui constitue l'une des pépites de cet ensemble et que Steinhoff, le propriétaire sud-africain, veut désormais vendre pour se renflouer.
Ces malversations n'ont pas facilité, tout au long de ces derniers mois, la bonne marche des affaires. Les investissements et les projets ont été bloqués. Si Conforama affiche encore des performances décentes de manière globale, ces dernières sont malgré tout beaucoup moins flamboyantes que ces enseignes criardes. Son avenir économique est d'ailleurs illisible.
Ses plus grands concurrents commencent d'ailleurs à tourner autour de la marque. En tête des chasseurs : l'enseigne But, qui a déjà avalé Fly, et qui rêve désormais de dévorer l'enseigne et ses 235 magasins dans l'Hexagone.
Le souci, c'est l'actionnaire : dos au mur, il veut en tirer au maximum sur la vente de Conforama, au moins 700 millions d'euros. Mais pour obtenir une telle somme, il va falloir organiser une très lourde restructuration : il s'agit de rendre la mariée la plus séduisante possible pour faire monter les enchères. Cette technique, très connue des banquiers, consiste à faire miroiter une très forte rentabilité future, mais a un coût social souvent terrible.
Et ça, c'est la grande crainte dans ce dossier : quand le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) de Bercy monte sur le pont, ce qui est actuellement le cas, c'est toujours très mauvais signe. Les syndicats évoquent déjà une véritable saignée sociale : la fermeture de 40 établissements et le licenciement de 2.000 à 2.600 salariés, c'est-à-dire 1 salarié sur 5 de Conforama qui pourrait perdre son emploi si ce projet se concrétisait.
Rien n'est définitif mais, quelle qu'en soit l'issue, si le repreneur est Français, il y aura un risque de doublon (d'enseigne et de personnel). Si c'est un repreneur étranger, il est peu probable qu'il soit très accommodé.
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15/20 à Michelin. Dans cette entreprise, la politique salariale engagée en 2005 vient de permettre d'obtenir l'égalité des rémunérations hommes-femmes en France dans toutes les usines. Une avancée notable dans une entreprise industrielle où les hommes sont majoritaires.
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