Alain Resnais, le précurseur du "nouveau cinéma"

PORTRAIT - Avec des films comme "Hiroshima mon amour", le réalisateur n'a eu de cesse de réinventer les codes du cinéma français.

Alain Resnais.

Crédit : AFP

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Un monstre du cinéma français s'est éteint. Le réalisateur Alain Resnais est mort samedi 1er mars. Resnais, c'est plus d'un demi-siècle qui défile, sa filmographie est immense et riche.

Dès son premier long-métrage en 1959, Hiroshima mon amour, il pose les bases de ce qu'on appellera "le nouveau cinéma". Importance du texte, théâtralisation, sens de la narration, destruction des codes…Resnais casse les règles.

Il aborde les thèmes de la mémoire, la politique, le rêve, et l'amour, à travers des films comme Stavisky, La vie est un roman, Mélo. Mais aussi Smoking/No Smoking, gros succès public dans lequel on retrouve "la bande" de Resnais : sa compagne Sabine Azéma, André Dussollier, Lambert Wilson et Pierre Arditi, avec qui il tourna 9 films.

Adulé par la critique

"Il y a une sorte d'énorme pan de ma vie qui vient de ficher le camp d'un seul coup. La rencontre avec Resnais c'est des rencontres comme on en fait une seule fois dans sa vie. Il a illuminé ma vie d'homme, ma vie d'acteur, ma vie d'être humain… ", explique Pierre Arditi à RTL.

Adulé par la critique, Alain Resnais était aussi apprécié du grand public. Son plus gros succès restera On connaît la chanson en 1997, dans lequel il s'amusait à détourner les textes de tubes de variété.

Hasard cruel de la vie ou plutôt de la mort, Aimer, boire et chanter, l'ultime film d'Alain Resnais, sort sur les écrans le 26 mars.