Manchester City-PSG : les Parisiens s'arrêtent encore en quarts de finale

C'est un camouflet immense, mais surtout fort logique. Une semaine après avoir concédé à domicile un problématique nul à l'aller (2-2), le Paris Saint-Germain a été éliminé en quarts de finale de la Ligue des champions en s'inclinant sur la pelouse de Manchester City lors du match retour (1-0), mardi 12 avril. Au terme d'une rencontre bien éloignée des standards requis au niveau européen, le club anglais obtient donc le droit de découvrir le dernier carré de la compétition où il y retrouvera le Real Madrid qui s'est qualifié face à Wolfsburg (3-0).

Privé de son meneur de jeu Marco Verratti (blessé), de son milieu récupérateur Blaise Matuidi et de son défenseur titulaire David Luiz (suspendus), le PSG avait décidé de créer la surprise au coup d'envoi. Plutôt que d'aligner son inamovible schéma tactique en 4-3-3, l'entraîneur parisien Laurent Blanc avait opté pour un système totalement inédit : un 3-5-2 avec un trio Aurier-Silva-Marquinhos en défense, les latéraux Van der Wiel et Maxwell pour occuper les côtés, une association Di Maria-Motta-Rabiot pour animer l'entrejeu et un duo Cavani-Ibrahimovic en attaque.

Une première période catastrophique

Malgré la bonne intention, cette innovation tactique s'avère être un impressionnant fiasco tout au long de la première période. Incapable de faire fructifier une forte possession de balle (68%), du fait de passes horizontales stériles, Paris ne se montre jamais en mesure d'inquiéter la défense adverse dans cette configuration. Après 45 minutes, le PSG ne comptabilise qu'un seul tir au but : un coup franc direct d'Ibrahimovic (16e). Pour le reste, les joueurs parisiens s'illustrent par des pertes de balles, de mauvaises transmissions et un manque flagrant d'animation collective cohérente. Rarement un niveau de jeu d'une telle faiblesse avait été affiché. Pas même lors du match aller.

Si le PSG réussi à rentrer aux vestiaires sur un score nul et vierge à la mi-temps, c'est avant tout grâce à la maladresse des Citizens et en particulier celle d'Agüero. À la 29e minute, l'attaquant argentin ne parvient pas à cadrer le penalty obtenu sur une faute de Trapp qui n'est pas passé loin du carton rouge. Outre cette offrande, Manchester City réussit tout de même à se procurer quelques occasions suffisamment importantes (23e, 24e, 40e, 45e), bien souvent grâce à des bévues d'un Aurier totalement dépassé depuis son affaire Periscope.

Le bourreau Kevin De Bruyne

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Pour la deuxième période, le PSG revient à son classique 4-3-3. Le changement avait été initié juste avant la pause, en conséquence de la blessure musculaire de Thiago Motta (44e), suppléé par l'attaquant brésilien Lucas. Moins en difficulté, le Paris Saint-Germain se remet quelque peu dans le sujet. Une petite amélioration d'abord illustrée par un coup franc dangereux d'Ibrahimovic (48e), une puissante tête de Thiago Silva (65e) et un centre intéressant de Van der Wiel (69e).

Mais à 20 minutes de la fin, Paris laisse de nouveau Manchester City reprendre ses aises. Et à force d'être aussi apathique, ce qui devait arriver arriva. Après une phase de conservation anglaise, Kevin De Bruyne hérite plein axe d'un ballon à l'entrée de la surface. Déjà buteur à l'aller, le Belge a tout le temps d'ajuster une frappe du pied droit. Kevin Trapp est battu, le ballon se loge dans le petit filet et permet de donner l'avantage à Manchester City (76e, 1-0). À cet instant, la double confrontation est pliée. Pour se qualifier, Paris doit marquer deux buts. C'est mission impossible, même si Ibrahimovic croit retrouver espoir à la 85e minute sur un but finalement refusé pour hors-jeu.

Donné perdant avant le match aller, Manchester City entre donc dans le dernier carré européen pour la première fois de son histoire. Quant au Paris Saint-Germain, il échoue pour la quatrième fois de suite en quarts de finale. Mais contrairement aux tentatives précédentes, cette élimination a tout d'un échec. Déjà sacrée champion de France depuis bien longtemps, la propriété des Qataris n'a donc plus que la Coupe de France et la Coupe de la Ligue pour occuper ses semaines d'ici la fin de la saison. Ensuite, si ce n'est pas déjà fait d'ici là, il sera temps de faire le bilan. Les dirigeants et le staff seront alors dans l'obligation de trouver des solutions afin d'endiguer cette préoccupante stagnation.

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