Monaco saura le mercredi 18 avril sur les coups de 22h35 au plus tôt si le tirage au sort effectué par l'ancienne légende de Liverpool Ian Rush était effectivement clément. Plutôt que de se retrouver face au Real Madrid, au FC Barcelone, au Bayern Munich ou à la Juventus Turin, son bourreau au même stade de la compétition il y a deux ans, l'AS Monaco a hérité du Borussia Dortmund.
Vainqueur de l'épreuve en 1997 avec les Matthias Sammer, Jürgen Kohler, Andreas Möller, Karl-Heinz Riedle, Lars Ricken ou Stéphane Chapuisat, le club fondé en 1909 a plus récemment atteint la finale en 2013. Piliers de cette dernière épopée, Roman Weidenfeller, Mats Hummels, Marco Reus, Illkay Gündogan ou Robert Lewandowski.
Depuis, le visage du "BallspielVerein 09 Borussia Dortmund" a largement évolué. Hummels et Lewandowski sont partis à Munich, Gündogan à Manchester City, Weidenfeller a pris place sur le banc. Dauphin du Bayern en championnat en 2013, 2014 et 2016, les jaunes et noirs n'ont terminé que 7e en 2015 et pointent à la 4e place cette saison, devancés par le RB Leipzig et Hoffenheim. Pour autant, Monaco doit se méfier de son "jumeau" allemand. Particulièrement sur sa pelouse.
L'évocation du Borussia Dortmund renvoie en premier lieu à son stade, le Signal Iduna Park, anciennement Westfalenstadion, surnommé "la cathédrale". Plus de 81.000 inconditionnels y prennent place à chaque réception dont près de 25.000 debout dans la "Südtribune", la plus grande d'Europe en la matière. Un véritable mur jaune et noir.
Le public ne marque pas de buts mais "quand tu les as dans ton dos, c'est une sensation incroyable", racontait récemment Weidenfeller, et "s'ils sont contre toi, ils t'oppressent". Rien de comparable avec ce qu'ont vécu les jeunes Monégasques Kylian Mbappé, Thomas Lemar ou Benjamin Mendy à l'Ethiad Stadium de Manchester City au tour précédent. Bonne nouvelle pour l'ASM, les normes de l'UEFA font que la tribune accueille moins de monde, mais elle reste impressionnante.
La série donne le vertige. Devant son public de fidèles absolus (la plupart des places étant louées à vie voire se transmettant de génération en génération dans les familles de la Ruhr), Dortmund n'a plus perdu en championnat depuis près de quatre ans, en mai 2013. Cette saison, il affiche un bilan de 10 succès et 3 nuls en 13 rencontres avec 32 buts marqués (2,46 par match en moyenne) et seulement 7 encaissés. Le Bayern y est notamment tombé (1-0) en novembre.
Invaincu sur sa pelouse, le Borussia l'est aussi en Ligue des champions en quatre sorties : 2-2 contre le Real Madrid, 1-0 face au Sporting Portugal et un 8-4 passé au Legia Varsovie en phase de poules, 4-0 en 8e retour contre le Benfica Lisbonne alors qu'il fallait remonter un handicap d'un but concédé à l'aller au Portugal. Son dernier revers sur la scène européenne remonte au 10 décembre 2015, face au Paok Salonique (0-1), dans une rencontre sans enjeu.
Ce quart de finale n'oppose pas seulement deux clubs aux projets semblables, basés sur le polissage de diamants bruts, mais aussi deux équipes jeunes et très joueuses. 2e meilleure attaque de la compétition derrière le Barça avec 25 buts inscrits - Monaco en est à 15, dont six contre Manchester City -, Dortmund s'appuie sur un Pierre-Emerick Aubameyang dans une forme impressionnante depuis quelques semaines.
"PEA", qui a joué à Monaco en 2010-2011, n'a pas marqué lors de la défaite samedi 8 avril à Munich (4-1), mais avant ce match, il restait sur une série de 11 buts en sept matches, dont un triplé et deux doublés. En 8es, c'est le Gabonais de 27 ans qui a assommée Benfica d'un triplé au match retour (4-0), portant son total à 7 buts dans la compétition européenne (3e derrière Messi et Cavani).
Autre atout offensif du Borussia, le jeune Français Ousmane Dembélé, dont les armes les plus redoutables sont les dribbles spectaculaires et les passes dans le dos de la défense. À seulement 19 ans, l'ancien Rennais a déjà délivré cette saison 16 passes décisives toutes compétitions confondues et inscrit 7 buts. Son duel à distance avec le Monégasque Kylian Mbappé, 18 ans, promet.
Dortmund a appris depuis de longues semaines à faire sans lui : Mario Götze, le buteur de la dernière finale de Coupe du monde, est forfait jusqu'à la fin de la saison en raison d'un mystérieux problème de métabolisme. Marco Reus, lui, revient tout juste d'une blessure à la cuisse gauche après un mois d'absence. Contre le Bayern, Thomas Tuchel a dû se passer de ces deux-là mais aussi de Shinji Kagawa, Lukasz Piszczek et Julian Weigl, qui pourraient tous trois revenir.
Côté monégasque, c'est la suspension de Tiémoué Bakayoko qui pose question. Dès lors que le néo international français n'est pas associé au Brésilien Fabinho à la récupération, Monaco rayonne moins, tant offensivement que défensivement, comme contre le PSG en finale de la Coupe de la Ligue. Et derrière son remplaçant, Joao Moutinho, il n'y a que des jeunes inexpérimentés en cas de pépin.
Autre absent de marque pour le club de la Principauté : le latéral droit Djibril Sidibé (appendicite). À Almamy Touré, 20 ans, une titularisation en Ligue des champions, d'assurer. Radamel Falcao, lui, vient juste de reprendre mais a déjà rappelé à Angers son sens du but. Attention à la rechute, toutefois, au sein d'un effectif éprouvé par 51 rencontres officielles depuis fin juillet.
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