Patrick Bruel ne voulait pas répondre publiquement à Jean-Marie Le Pen

Patrick Bruel est un chanteur engagé qui n'hésite pas prendre position, surtout lorsqu'il est question du Front national et du conflit israélo-palestinien.

Patrick Bruel reprendra "Ma môme", de Jean Ferrat.

Crédit : AFP / Fred Tanneau

En 1995 déjà, Patrick Bruel prenait publiquement parti contre le Front national (FN) en annulant une série de concerts dans des villes conquises par le FN. Plus récemment, en juin 2014, le chanteur n'avait cette fois pas hésité à réagir publiquement sur son compte Facebook aux propos de Jean-Marie Le Pen qui avait dit à l'époque : "On fera une fournée la prochaine fois" en visant directement le chanteur.

Pas envie d'alimenter la polémique

Invité aujourd'hui à réagir sur le dérapage de Jean-Marie Le Pen, Patrick Bruel s'explique : "Je ne voulais pas répondre publiquement car je ne voulais pas alimenter un peu plus son fond de commerce et lui donner l'occasion d'avoir encore une nouvelle polémique".

Le chanteur attendait aussi d'autres mots de la part de Marine Le Pen qui avait qualifié la phrase de son père de 'faute politique' : "Je n'ai pas entendu de mots comme 'éthique',comme 'morale', comme 'idéologique.' J'aurai préféré entendre ces mots-là", souligne Patrick Bruel.

Un engagement fort pour le conflit israélo-palestinien

Invité à donner sur point de vue sur le climat antisémite de cet été, en écho avec le conflit israélo-palestinien; le chanteur s'est senti concerné : "Ça m'a inspiré de la tristesse. Je suis né en Algérie. Je ne demandais pas quand j'étais petit autour de moi qui était juif ou arabe".
Et de poursuivre : "J'ai grandis à Argenteuil dans une banlieue chaude. Je ne me suis jamais demandé si les copains d'école, ceux avec qui je joue au foot était juifs ou étaient arabes".

Un engagement de longue date contre la contagion du conflit

Le chanteur évoque son engagement : "Nous sommes montés sur des podiums. Nous avons crée à l'époque SOS Racisme pour se battre contre ça. Aujourd'hui beaucoup de gens de très bonne volonté ont envie de régler ce problème parce qu'il faut le régler".

Lorsqu'on lui demande s'il croit au cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le chanteur répond : "On a tous envie d'y croire. Mais la solution viendra d'une négociation très sérieuse entre l'autorité israélienne et l'autorité palestinienne et pas avec un mouvement qui veut rayer Israël de la carte et qui a rompu onze cessez-le-feu trois heures avant la trêve".