Tanguy Pastureau : Je suis un plouc !

On parle beaucoup en ce moment de Nicolas Sarkozy, puisqu’il veut revenir à l’Elysée, une grande maison dans laquelle tous les 5 ans on envoie un type pas capable papouiller soit une actrice soit une chanteuse.
 
Il participe donc à la primaire à droite, et dans les sondages, est deuxième derrière Juppé, le monsieur livide à l’air triste, si à la Toussaint il va au cimetière, les mecs vont l’enterrer pensant que c’est un macchabée qui a été oublié dans un coin. Donc Sarkozy fait des discours anti-élite, anti-bobo, c’est le premier candidat à mener campagne contre sa femme, c’est comme si Chirac en 95 avait eu comme slogan "A bas les brushings !".
 
Sarkozy se définit comme le candidat du peuple, il est à deux doigts de faire des Keno dans un PMU en criant "Dédé, j’ai fini ma Kanter, tu me sers la petite sœur ?", je pense que dans 15 jours il se met aux gitanes maïs, parce qu’il a la même vision du peuple qu’Amélie Poulain. Pour lutter contre le chômage, il va former 10 millions de rémouleurs et 20 millions de garde-champêtres, et son premier ministre sera Jean-Pierre Pernaut.
 
Donc tout allait bien, Sarkozy en meeting proposait de brûler le café de Flore après y avoir enfermé 50 bobos, 20 Vélib, et des disques de Benjamin Biolay dans des paniers en osier, quand hier, L'Obs, le journal des dames qui transpirent quand elles voient Pierre Arditti en photo, révèle qu’il a traité ses électeurs de "ploucs".
 
Mardi, Sarkozy déjeune avec des journalistes de l’AFP, les trois que Hollande a bien voulu libérer un quart d’heure, il leur dit "Je ne prends rien, parce que j’ai déjà diné hier, nous le peuple, on crève la dalle". Puis là, selon plusieurs sources contactées par L’Obs, il dit "Mon électorat est populaire, ce sont des ploucs", or il n’a pas bu, Sarkozy est aussi sobre qu’un vigneron qui sait que sa machine à vendanger a cueilli avec le raisin 15 crapauds, 2 rats, et une capote usagée laissée dans les vignes par un couple exhib.