La protestation contre la réforme du collège serait-elle en train de s'estomper ? Vivement critiquée par les enseignants et l'opposition, et soutenu par l'exécutif, la réforme de Najat Vallaud Belkacem mobilise moins ce jeudi 11 juin, puisque seulement 11,90% des des professeurs exerçant dans un collège public ont répondu à la grève selon le ministère de l'Éducation nationale. Soit bien moins que la première journée d'action, le 19 mai, qui avait réuni 27,6% des enseignants selon le ministère, le double selon l'intersyndicale.
Le SNES, premier syndicat dans le secondaire et membre de l'intersyndicale, annonce pour sa part "un tiers" de grévistes dans les collèges, une estimation qui se base "sur nos remontées en fin de matinée", selon une porte-parole.
Contrairement au mouvement du 19 mai, il n'y a eu aucun appel à la grève dans les établissements du privé, auxquels la réforme du collège, prévue pour la rentrée 2016, s'applique également. Le Snalc, syndicat classé à droite, n'a pas, lui non plus, appelé à la grève pour ce jeudi. Il demande cependant aux professeurs de cesser le travail pendant les écrits et les corrections du brevet, l'examen de fin de 3e. Une manifestation est prévue à 13H30 à Paris.
Le 20 mai, soit au lendemain du mouvement des enseignants grévistes, les textes concrétisant la réforme du collège avaient été publiés au Journal officiel, un geste peu apprécié par les opposants à la réforme. "J'entends les inquiétudes qui s'expriment et c'est pourquoi ma porte est toujours ouverte pour discuter des modalités d'application de cette réforme", a déclaré la ministre Najat Vallaud-Belkacem ce jeudi matin. "Il y a encore des malentendus, de la pédagogie à faire, des gages à apporter pour rassurer sur le fait qu'ils (les professeurs) pourront à la rentrée 2016 mettre en œuvre cette réforme dans de bonnes conditions".
La réforme du collège a suscité de nombreuses polémiques depuis sa présentation en mars. La suppression d'une large partie des classes bilangues et des options latin et grecs ont provoqué la colère des enseignants de lettres classiques et d'allemand, ainsi que de la droite. Les syndicats antiréforme, eux, s'émeuvent d'un accroissement de l'autonomie des établissements et de l'interdisciplinarité (croiser deux disciplines lors d'un même cours).
La réforme compte aussi ses partisans : deux syndicats dits réformateurs (SE-Unsa et Sgen-CFDT, 20% aux élections professionnelles), l'enseignement privé catholique (20% des élèves en France) et la FCPE, première fédération des parents d'élèves.
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