Cette année, les ministres étaient assis sur des sièges éjectables. Avec deux démissions de gouvernement, 2014 a été une année mouvementée pour François Hollande : il paraît maintenant instable et fragile, et son premier ministre Manuel Valls mettra du temps à lui faire remonter la pente.
C'est en mars 2014 qu'a commencé le jeu de chaises musicales gouvernemental : après la défaite cinglante du PS aux élections municipales, l'ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault présente la démission de son gouvernement le soir même des résultats.
Alors que Manuel Valls, précédemment ministre de l'Intérieur, est pressenti pour lui succéder, les deux ministres Europe-Écologie Les Verts, Cécile Duflot et Pascal Canfin, annoncent qu'ils ne participeront pas au prochain gouvernement s'il est choisi.
Le lendemain, Manuel Valls est nommé Premier ministre, et il annonce son nouveau gouvernement le 2 avril : Pierre Moscovici et Vincent Peillon laissent leurs places à Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, Ségolène Royal devient la nouvelle ministre de l'Écologie, et François Rebsamen est nommé ministre du Travail.
Le 18 avril, l'un des plus proches conseillers de François Hollande, sa plume Aquilino Morelle, démissionne de son poste de conseiller : il est visé par une enquête préliminaire pour conflit d'intérêts, à cause de ses liens avec une entreprise pharmaceutique. Mais ce qui fragilise encore plus la position du Président, ce sont les critiques fin août d'Arnaud Montebourg, son propre ministre, sur sa politique économique.
"Une ligne jaune est franchie", pour Manuel Valls, qui présente immédiatement la démission de son gouvernement. Arnaud Montebourg, mais aussi Benoit Hamon et Aurélie Filippetti déclarent qu'ils ne seront pas dans le prochain gouvernement ; ils rejoindront ainsi les rangs des "frondeurs" du PS.
Sur les sièges ministériels, Emmanuel Macron, ex-banquier, prend la place d'Arnaud Montebourg, Najat Vallaud-Belkacem prend du grade et devient ministre de l'Éducation nationale, et Fleur Pellerin est choisie comme ministre de la Culture.
Mais les ennuis ne s'arrêtent pas là pour autant : à peine une semaine après, le 4 septembre, le secrétaire d'état Thomas Thévenoud démissionne, suite à des démêlés avec le fisc pour ne pas avoir payé ses impôts. Fin novembre, c'est Kader Arif, secrétaire d'état aux Anciens combattants, qui quitte à son tour le gouvernement, impliqué dans une enquête préliminaire sur des marchés publics.
Enfin, le 3 décembre dernier, Faouzi Lamdaoui, un conseiller de François Hollande, est cité à comparaître pour abus de biens sociaux ; il préfère lui aussi s'éclipser, "afin de préparer sa défense", se justifiera-t-il.
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