"Je suis là pour assumer mes responsabilités. Je suis là jusqu'à la fin du quinquennat, c'est ce que nous avons convenu avec le président de la République". Manuel Valls a répondu aux rumeurs qui évoquent son éventuel départ de Matignon, dimanche 7 décembre sur France 2. "Je ne suis pas un déserteur", a-t-il insisté.
"Je veux exercer pleinement cette responsabilité qui est de servir mon pays et j'irai jusqu'au bout tant que j'ai la confiance du président de la République, le soutien de la majorité, la capacité de changer le pays", a affirmé le chef du gouvernement.
Le Premier ministre a ensuite abordé les questions économiques et sociales, à commencer par la loi Macron, qui sera présentée au Parlement dès janvier prochain. "Je présenterai moi-même ce texte, qui vise à donner de l'énergie à notre société", a-t-il annoncé. Une des mesures pour y arriver pourrait être la possibilité de passer de cinq à douze dimanche travaillés par an.
Il n'y aura pas de remise en cause de la durée légale du temps de travail
Manuel Valls
Quant aux 35 heures, qu'il avait envisagé de réformer lors de la primaire socialiste de 2011, il semble avoir changé d'avis, "parce qu'elles ont évolué". "Il n'y aura pas de remise en cause de la durée légale du temps de travail", a-t-il assuré, précisant que "la durée effective du travail est de 39 heures" en France.
L'ancien maire d'Évry s'est également indigné après l'agression antisémite de Créteil. Il a déploré le manque de "mobilisation". "J'ai été étonné qu'il n'y ait pas plus de mobilisation en dehors de celle de ce matin à Créteil, plus de mobilisation des intellectuels, mais tout simplement de la société", a-t-il déclaré.
Manuel Valls est opposé à un changement du mode de scrutin trop poussé de nos institutions. "Imposer la proportionnelle intégrale, c'est une sacrée responsabilité que je ne souhaite pas que nous prenions", parce que "cela ferait rentrer 150 ou 180 députés du Front national à l'Assemblée nationale et que cela rendrait le pays totalement ingouvernable", a-t-il déclaré.
Mais le locataire de Matignon a rappelé que l'introduction d'une dose de proportionnelle était "un engagement du président de la République". Mais cette réforme est selon lui "compliquée", car elle nécessite "l'assentiment de la plupart des formations politiques" et "surtout le redécoupage de toutes les circonscriptions".
"C'est vrai que nous n'avons pas très bien compris le sens de son retour. En tout cas, j'ai le sentiment qu'il est mû par une seule idée : la revanche", a estimé Manuel Valls à propos de l'ancien président de la République.
J'ai surtout le sentiment qu'il s'agit d'une revanche à l'égard des Français
Manuel Valls sur Nicolas Sarkozy
Et d'insister : "La revanche contre le président de la République : on peut le comprendre, il a perdu l'élection en 2012. A l'égard de ses amis peut-être. Mais j'ai surtout le sentiment qu'il s'agit d'une revanche à l'égard des Français, et on ne peut pas préparer l'avenir d'un grand pays comme la France avec un sentiment comme la revanche", a affirmé l'ancien ministre de l'Intérieur de François Hollande.
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