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Manuel Valls à Paris, le 14 mars 2016
Crédit : SIPA / Thibault Camus
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Manuel Valls a toujours voulu montrer une image de fermeté dans ses déclarations sur la radicalisation au sein de l'islam ou sur les filières de recrutement en France, il l'a de nouveau fait ce lundi 4 avril. Invité à une table ronde sur l'islamisme et la récupération populiste en Europe au théâtre Dejazet à Paris, le chef du gouvernement a été largement applaudi lorsqu'il a appelé au "sursaut" sur ces questions, "sinon, c'est une réponse autoritaire qui s'imposera".
L'ancien ministre de l'Intérieur a exhorté à un travail sur les valeurs nationales pour combattre les groupes radicaux aux quatre coins du pays. "L'essentiel, c'est la bataille culturelle identitaire, si nous ne gagnons pas cette bataille, on oublie tout. (...) L'essentiel, c'est comment on reconstruit la République, pas seulement dans les quartiers, mais dans tout le pays", a estimé le Premier ministre.
Il y a des groupes qui sont en train de gagner la bataille idéologique et culturelle
Manuel Valls
Manuel Valls a aussi mis en garde sur la prise de pouvoir idéologique de certaines mouvances en France. "Il y a une forme de minorité agissante, des groupes qui sont en train de gagner la bataille idéologique et culturelle", a averti le locataire de Matignon. Le chef du gouvernement a essayé d'envoyer un message de mobilisation aux musulmans de France pour contrer les discours extrémistes minoritaires, mais largement diffusés. "Les Salafistes doivent représenter 1 % aujourd'hui des musulmans dans notre pays, mais leurs messages sur les réseaux sociaux, il n'y a qu'eux finalement qu'on entend", a-t-il déploré en clôture de ce colloque.
Manuel Valls a aussi évoqué la question des signes religieux en France durant ce colloque. Il a notamment soutenu l'appel au boycott des marques qui font des vêtements islamiques lancé par Élisabeth Badinter samedi dernier. "Ce que représente le voile pour les femmes, non ce n'est pas un phénomène de mode, non, ce n'est pas une couleur qu'on porte, non. C'est un asservissement de la femme", a estimé le Premier ministre. S'il n'a pas affiché sa position sur le port du voile au sein de la société ou à l'université, le chef du gouvernement a de nouveau lancé des mises en garde. "Il faut faire la distinction entre ce qu'est un voile, un fichu porté par les femmes âgées, et la revendication d'un signe politique qui vient confronter la société française", a-t-il expliqué avant de se dire "inquiet sur ce qui se passe" dans certains établissements de l'enseignement supérieur. "Ne nous voilons pas la face, c'est le cas de le dire, dans tous les domaines", a lancé le chef du gouvernement.
Alors que Jean-Jacques Urvoas a dressé un bilan inquiétant de l'état de la justice française dans le JDD, son Premier ministre a estimé qu'il était nécessaire de prévoir des allocations budgétaires supplémentaires face à la menace d'attentats en France. Malgré un bras de fer avec Bercy sur ce sujet, le garde des Sceaux a parlé d'un "état d'urgence absolu" au sein de son ministère qui "n'a plus les moyens de payer ses factures" et ce proche du chef du gouvernement a été soutenu ce lundi. Il faudra "augmenter massivement les budgets de sécurité et de justice, pendant sans doute des années", a notamment prévenu Manuel Valls.
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