En seulement douze jours, la France a été frappée à deux reprises par le terrorisme. D'abord à Nice le soir du 14 juillet : 84 personnes ont été fauchées par un camion fou sur la Promenade des Anglais. Le 26 juillet ensuite lorsque deux hommes ont pris en otage puis égorgé un prêtre pendant la messe à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Dans les rangs de la classe politique, l'émotion et l'union nationale ont très vite été remplacées par les postures politiciennes. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs demandé que les mesures de la droite soient mises en place.
Invitée du Journal de 20 Heures de France 2 ce 29 juillet, Marine Le Pen n'a pas fait dans la demi-mesure quand elle a évoqué la responsabilité politique dans ces attentats. "Je vois une gauche dans la simulation et une droite dans l'agitation. Il faut repartir à la reconquête dans le respect de l'ordre, de la loi, de la République française (...) Le parti de Manuel Valls et le parti de Nicolas Sarkozy (l')ont laissé se développer, se structurer sur notre territoire depuis des années" d'après elle. Et d'ajouter : "Avec Marine Le Pen, tout serait fait contre le terrorisme islamiste. Aujourd'hui, ça n'est pas le cas".
La présidente du Front national a, par ailleurs proposé, en garantissant le respect de la Constitution et de l'État de droit, d'enfermer les fichés S radicalisés en vue d'un jugement pour "intelligence avec l'ennemi". Ce que le droit ne prévoit pas... Elle refuse, en revanche, l'assignation à résidence préventive des fichés S. "C'est une mesure qui est contraire à nos lois, qui est contraire à la Constitution", dit-elle.
Si les terroristes sont Français, qu'on mette en œuvre l'indignité nationale
Marine Le Pen, présidente du Front national
Marine Le Pen évoque régulièrement l'origine des suspects interpellés ou des terroristes qui frappent notre pays. Ils sont pourtant majoritairement Français. "Si les terroristes sont étrangers, ils doivent être expulsés. S'ils sont simplement soupçonnés d'un lien quelconque avec une entreprise terroriste, ils doivent être expulsés immédiatement. S'ils sont binationaux, ils doivent être déchus de leur nationalité. S'ils sont Français, qu'on mette en œuvre l'indignité nationale, prison juridique qui les empêchera de faire le moindre pas sans qu'une sorte de tuteur ne surveille ce qu'ils font", s'est défendue la candidate à la présidentielle de 2017.
En janvier 2016, Manuel Valls avait demandé qu'une "réflexion" ait lieu sur le sujet. L'indignité nationale
"touchait (appliquée entre 1945 et 1951, ndlr) les personnes qui avaient soutenu le régime de Vichy, en assumant des fonctions gouvernementales ou en adhérant à des partis favorables à la collaboration", explique à nos confrères du Monde Anne Simonin, chercheuse au CNRS et directrice de la Maison française d’Oxford.
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