Primaire de la droite : lequel des sept candidats a remporté l'ultime débat ?

DÉBAT - Qui sort vainqueur du troisième débat de la primaire de la droite ? Les éditorialistes de RTL, Alain Duhamel et Nicolas Domenach, en débattent.

Alain Duhamel et Nicolas Domenach

Crédit : RTL

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Ultime affront entre les sept candidats à la primaire de la droite jeudi 17 novembre, à moins de trois jours du premier tour dimanche 20 novembre. Pour beaucoup, François Fillon, en plus d'être porté par les sondages, aurait remporté ce troisième débat. Un constat que l'éditorialiste Alain Duhamel ne partage qu'à moitié au micro de RTL : "Fillon a été le meilleur dans la forme parce qu'il avait le plus d'aisance et parce qu'il a gagné ce que j'appellerai la bataille des mimiques, c’est-à-dire quand il ne parle pas mais qu'il y a des plans de coupe et qu'on voit leur tête. Il était détendu, ironique, vivant, plus que les autres", juge Alain Duhamel. Pour lui, sur le fond, c'est Alain Juppé qui l'emporte : "Je trouve que c'est Alain Juppé qui a été le plus solide, le plus compétent mais je ne dis pas le plus amusant. La forme c'était Fillon, le fond c'était Juppé", tranche-t-il.

"Il y a une telle Fillonnite aiguë aujourd'hui qu'on n'oserait pas dire le contraire de "Il s'en est bien tiré"", s'amuse l'éditorialiste Nicolas Domenach au micro de RTL. Il y a, selon lui, un double miracle qui s'est produit depuis que les sondages donne François Fillon avec le vent dans le dos : "Il a réussi à faire oublier à la fois cette pâteuse élection avec Jean-François Copé où il s'était englué, ses responsabilités avec Nicolas Sarkozy et au fond, il a été un gaulliste social. Parce que c'est le plus réactionnaire de tous quand même et ça le rattrapera à un moment ou à un autre", estime l'éditorialiste.

Quel niveau pour ce débat ?

Le débat a-t-il été à la hauteur ? "Soyons clair, c'était un débat assez moyen. C'était mieux qu'avant mais je reste très déçu. C'est quand même des débats à un niveau assez moyen", tacle Nicolas Domenach. Alain Duhamel se dit lui "étonné" qu'aucun des trois favoris ne choisisse la stratégie de l'offensive. "J'ai trouvé que le débat était assez riche sur le fond et assez contradictoire. École, fonctionnaires, fiscalité, Syrie, Europe… On voyait très bien les différences. C'était le débat le plus riche sur le fond même si, à mes yeux, il était le plus mal organisé des trois", estime Alain Duhamel.

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