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Jean-Luc Mélenchon en meeting à Tourcoing, le 8 janvier 2017
Crédit : SIPA
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Jean-Luc Mélenchon mène sa campagne tambour battant. Le candidat de la "France insoumise" sera mercredi 11 janvier au Mans, dans le fief de François Fillon. Le week-end dernier, il était à Tourcoing, dans le Nord, pour un meeting improvisé. C'est sa nouvelle méthode de combat politique. Cela porte d'ailleurs un nom : le "déboulé". Le principe : se servir de l'actualité pour tenir un meeting. Dès qu'un événement se produit quelque part, Jean-Luc Mélenchon déboule. Nicolas Sarkozy faisait ça en son temps. Dès qu'il y avait un fait divers, hop !, le lendemain il était sur place.
Jean-Luc Mélenchon est passé maître dans l'art de mettre de la nouveauté dans les meetings. Souvenez-vous en 2012, c'était les meetings en plein air. Bien sûr pour des raisons de sécurité, il ne peut plus le faire. Mais il y avait tellement de monde à Tourcoing - 1.500 personnes (Valls à côté, à Liévin, en avait réuni 200) - que Jean-Luc Mélenchon a débuté son discours à l'extérieur pour ceux qui étaient restés dehors.
C'est donc l'actualité qui a commandé ce déplacement. C'est à Tourcoing qu'une jeune caissière d'Auchan a été victime d'une fausse couche sur son lieu de travail. Jean-Luc Mélenchon a donc "déboulé" sur le thème du travail, du travail précaire, des conditions de travail. C'était le sujet unique de ce meeting.
Les travailleurs précaires, la classe ouvrière : son nouveau credo comme un retour à l'essentiel ? Vous avez entendu ce que Jean-Luc Mélenchon a dit à Tourcoing : "Je ne fais pas du Zola, c'est la vie qui fait du Zola". Pour un peu, on aurait cru entendre le "Travailleurs, travailleuses" d'Arlette Laguiller. En réalité, c'est l'électorat populaire en général qu'il vise. Et ce n'est pas nouveau.
En 2012 aux législatives, Jean-Luc Mélenchon avait déjà tenté de se pencher sur le sort de l'électorat ouvrier. C'était à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, dans ce pays à la fois ouvrier et agricole qui lui a préféré à l'époque Marine Le Pen. Jean-Luc Mélenchon pense qu'il a perdu cette bataille mais pas la guerre. Il croit surtout que c'est dans cet électorat populaire qu'il va trouver des réserves de voix. Pas celui qui vote FN. Non ! L'électorat populaire qui s'abstient.
C'est pour cela d'ailleurs qu'il a changé son discours sur bien des sujets : sur l'immigration, les réfugiés ("Si on ne veut pas que les gens viennent, il vaut mieux qu'ils ne partent pas de chez eux") ou bien sur les travailleurs détachés qui "volent le pain des travailleurs locaux" (c'est ce qu'il avait lâché au Parlement européen cet été, à la surprise générale). Des propos que ne lui renierait pas le Front national.
Un FN avec lequel il a été inhabituellement magnanime. Jean-Luc Mélenchon est allé jusqu'à dire que les banques "devraient avoir pitié du FN" et lui prêter de l'argent pour faire campagne. On comprend que la concurrence est rude sur la part de marché de l'électorat populaire. Mais l'électorat bobo et coco de Mélenchon doit y perdre son latin.
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