Marine le Pen peut-elle gagner ? C'est la question que tout le monde se pose alors que la candidate du FN semble déjà qualifiée pour le second tour de la présidentielle. Dimanche 12 mars, on a entendu les communistes expliquer que si François Fillon était face à elle, ils appelleraient à voter pour le candidat des Républicains. Les communistes sont orthodoxes dans leur positionnement. La vie politique bouge, les temps changent, mais leur doxa est toujours la même : "tout sauf le FN". Quitte à voter pour un ennemi politique, en l'occurrence François Fillon.
Pour eux, quoi qu'il arrive - que ce soit Fillon ou Macron qui accèdent à la finale -, ils voteront contre Marine Le Pen. Ils font partie de ceux qui pensent que cette question ne se négocie pas, et que même en se bouchant le nez il faut voter pour son adversaire dès lors qu'il se retrouve face à Marine Le Pen. Mais ce n'est pas aussi simple pour tout le monde.
Il y a fort à parier que les candidats appelleront à faire barrage au FN. Mais que feront les électeurs de ces candidats ? Prenez le cas de François Fillon. Ses électeurs, qui étaient réunis au Trocadéro la semaine derrière, ont tranquillement expliqué que si François Fillon n'était pas leur candidat, ils voteraient FN. Souvenez-vous, lors des municipales de 2015, c'est François Fillon qui conseillait de choisir le moins sectaire entre un FN et un PS. Quant à Benoît Hamon, il n'y a pas de doute qu'il fera voter contre Marine Le Pen. Mais est-il certain que ses électeurs n'iront pas à la pêche si François Fillon est opposé à la candidate du Front national ?
On sait depuis un moment que les électeurs font ce qu'ils veulent des consignes de vote
Alba Ventura
On sait déjà depuis un moment que les électeurs font ce qu'ils veulent des consignes de vote. Sauf qu'il y a un paradoxe. Rappelez-vous des régionales de 2015 : le Front national était en passe de l'emporter dans les Hauts-de-France et en PACA. Les deux candidats de la droite avaient appelé à faire barrage au FN et avaient gagné avec le soutien de la gauche. Là, les électeurs avaient respecté les consignes. Le front républicain avait fonctionné.
Mais qu'en sera-t-il cette fois, alors que les idées de Marine Le Pen ont progressé dans la classe politique et dans l'électorat de droite ? On le voit avec Philippe de Villiers, qui a rallié la candidate (il représente cette droite catholique). Sans aller jusqu'à rejoindre Marine le Pen, Nicolas Dupont-Aignan représente lui aussi cette droite souverainiste et patriote : que feront ses électeurs ?
Marine Le Pen a une théorie : c'est la théorie de la digue. Elle pense que le courant est de plus en plus fort et qu'il peut faire céder la digue entre les droites, et notamment les électeurs de droite. Tout cela montre toute la volatilité qui entoure cette élection.
En attendant de savoir si le front républicain sera une digue ou pas, il sera intéressant d'entendre chaque candidat sur le sujet. Que feront-ils s'ils ne sont pas au second tour ? Appelleront-ils ou pas à faire barrage au FN ?
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