Présidentielle 2017 : Cambadélis envoie à nouveau des textos aux élus socialistes pour dézinguer Macron

Le premier secrétaire du PS réagit à un sondage qui place l'ancien ministre de l'Économie comme le troisième homme de la présidentielle.

Emmanuel Macron a été nommé au ministère de l'Économie, de l'industrie et du numérique

Présidentielle 2017 : Emmanuel Macron butine des voix à gauche et à droite

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La fusée Macron est-elle sur orbite ? D'après un sondage TNS Sofres-One Point, pour Le Figaro et LCI, Emmanuel Macron se place en troisième position des intentions de vote pour la présidentielle avec une fourchette située entre 15% et 20%. Quel que soit le cas de figure, il domine François Hollande de quatre à six points. De quoi satisfaire l'ancien ministre de l'Économie, qui n'est pourtant toujours pas candidat. Sans cela, il pèse pourtant déjà lourd dans cette campagne.

En plus de devancer le chef de l'État, Emmanuel Macron inflige un véritable camouflet à Arnaud Montebourg, son prédécesseur à Bercy qui est, lui, déjà officiellement entré dans la course à l'Élysée. S'il parvient non seulement à récupérer des voix à gauche, l'ex-ministre iconoclaste convainc bon nombre de sensibilités et parvient également à grappiller des soutiens au centre et à droite. Il fait ainsi perdre huit points à Alain Juppé, cinq à Nicolas Sarkozy et quatre à François Bayrou.

Convaincre les socialistes

Mais pour le moment, Emmanuel Macron doit donc se contenter du statut de troisième homme, synonyme d'élimination au premier tour. Son lieutenant, le député Richard Ferrand, estime néanmoins au micro de RTL que son poulain a seulement besoin d'un peu de temps pour être en mesure d'accéder au second tour : "Il y a encore beaucoup de marge de progression. Soit Emmanuel Macron sera l'alternative, ou alors il y aura alternance. (...) Il faut maintenant élargir la dynamique que nous sommes en train de construire".

Le fondateur d'En Marche ! devrait donc désormais s'attacher à élargir son électorat à gauche pour gonfler son capital de voix. Il faut pour cela réussir à convaincre les socialistes qu'il n'est pas le candidat des banques et de la finance.

Pourrait-il profiter du mouvement de panique qui traverse le Parti socialiste depuis la publication de ce sondage ? Dans la matinée de mercredi 7 septembre, Jean-Christophe Cambadélis a envoyé à plusieurs cadres un SMS que RTL a pu consulter et dans lequel il estime que cette enquête sert à alimenter "une campagne d'empêchement tournée contre François Hollande". Le premier secrétaire du parti préfère mettre l'accent sur le fait qu'il n'y "aucun désir de droite" dans le pays. Ce n'est pourtant pas ce que montre le sondage, où le candidat des Républicains se qualifie pour le second tour de la présidentielle dans n'importe quelle hypothèse testée.

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