Fin de partie. Après avoir soufflé le chaud et le froid pendant de longs mois, Nicolas Hulot a pris la décision de quitter le gouvernement ce mardi 28 août. La "décision la plus difficile de (sa) vie", a reconnu Nicolas Hulot. Une démission surprise pour le ministre de la Transition écologique et solidaire, puisqu'il n'en avait pas préalablement informé ni le chef de l'État ni celui du gouvernement.
Des manières qui lui ont valu d'être taxé sur BFMTV de manque de "courtoisie" par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui a néanmoins déclaré qu'il aurait "aimé qu'il reste car il apportait sa voix, sa conviction particulière". S'il a décidé de ne pas les prévenir, c'est parce que sinon "ils m'en auraient encore une fois dissuadé", a ajouté Hulot.
Si cette démission arrive sans crier gare, elle n'est néanmoins pas une véritable surprise tant les rumeurs allaient bon train cette année. "Le gouvernement n'a pas su donner la priorité aux enjeux environnementaux. (...) Je ne veux plus me mentir", a estimé Nicolas Hulot sur France Inter, estimant n'avoir pu obtenir que des "petits pas". "L'impatience me caractérise", avait confié par le passé le militant écologiste.
Nommé dans les gouvernements I et II d'Édouard Philippe, Nicolas Hulot raccroche au terme d'un an et trois mois révolus. Une année jalonnée par des passages compliqués, au cours de laquelle il n'a eu de cesse de devoir se justifier sur ses velléités de départ. Glyphosate, nucléaire, synchronisation avec le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert... En Janvier, Nicolas Hulot avait reconnu des "déconvenues, de l'impatience et même parfois des éruptions de colère" lorsque les choses n'avançaient pas assez vite à son goût.
Nicolas Hulot s'était accordé une année pour juger de son utilité au sein du gouvernement. Après quinze mois au pouvoir, "je n'y crois plus", a tout simplement justifié Nicolas Hulot pour étayer son départ. Des mots durs à l'égard de la majorité présidentielle. "Il y a une telle urgence", a poursuivi celui qui a avait été un temps pressenti comme candidat à la présidentielle de 2017.
Si le ministre avait remporté une bataille de taille cette année, avec l'annulation du projet de construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), cela n'aura pas été suffisant. Le 23 août, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert avait martelé être "en phase" avec son homologue sur la question explosive du glyphosate. "Nicolas Hulot a servi de caution à un vernis environnemental", avait quant à lui dénoncé Yannick Jadot, tête de liste Europe Écologie - Les Verts aux élections européennes de 2019.
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