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Une marche des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le 21 octobre 2017
Crédit : AFP / Loïc Venance
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Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes va-t-il se concrétiser ? Il est urgent d'attendre. Même si plusieurs informations du rapport ont fuité mardi 12 décembre dans la presse, on sait d'avance que ce rapport ne tranchera rien. Et ce n'est pas une surprise, vous avez parmi les médiateurs un expert proche de Nicolas Hulot et un autre favorable à Notre-Dame-des-Landes. Quant à Emmanuel Macron, il ne se mouille pas beaucoup dans l'interview qu'il a donnée au journal Le Monde (daté 13 décembre). Il dit même que si le rapport le nécessite, "on demandera des compléments".
Donc je récapitule. On a un projet qui date de plus de cinquante ans. Cela fait quinze ans que l'État en est saisi. Il y a des dizaines de procédures qui ont été conduites, une consultation qui a donné 55% de "oui" à la construction de Notre-Dame-des-Landes. Il y a eu une mission qui vient de travailler pendant six mois. Et on se demande s'il ne faudra pas encore des "compléments" ? Mais ça ne s'arrêtera jamais...
L'idée c'est de trouver le bon moment. Le Président se laisse jusqu'à "janvier au plus tard". Il avait promis avant la fin de l'année. Il ne vous a pas échappé que le rapport est remis en plein Sommet pour le climat. Une décision dans la foulée, cela ferait mauvais genre. Le timing n'est pas bon avant Noël.
Par ailleurs, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ce n'est pas seulement un problème de transport ou un problème financier. C'est aussi - et je dirai surtout - un problème d'ordre public. Depuis plusieurs jours d'ailleurs, les réunions sur Notre-Dame-des-Landes se déroulent au ministère de l'Intérieur. Il n'y a pas un ministre qui ne vous parle pas du drame qui pourrait se jouer. Tous savent qu'en 48 heures, les "zadistes" sont capables de mobiliser 10.000 activistes.
Il faut bien comprendre que tout est prêt pour faire la guerre là-bas. Ce sont des gens radicalisés qui ont soigneusement installé des trappes avec des pieux et qui ont enterré des bidons d'essence. Chez les forces de l'ordre, on entend dire qu'il pourrait y avoir trois ou quatre morts. Et forcément resurgit le souvenir de Rémi Fraisse sur le barrage de Sivens. Donc il y a une grande crainte à se lancer dans une épreuve de force. Le gouvernement ne peut pas se payer une bavure.
Évidemment, comme le soulignent certains au gouvernement, il sera plus facile d'évacuer si le projet ne se fait pas. À voir. Parce que qu'est-ce qui est plus facile : abandonner un projet en faisant respecter l'autorité de l'État ou abandonner un projet en s'asseyant sur un vote démocratique ? Je vous le dis : c'est un cauchemar ce dossier.
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