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Nicolas Sarkozy a été mis en examen mercredi 2 juillet 2014
Crédit : AFP / Valéry Hache
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Nicolas Sarkozy en est persuadé, "il y a une instrumentalisation de la justice". Dans le viseur de l'ancien président - mis en examen mercredi 2 juillet et qui s'est expliqué dans une interview - le gouvernement et tout particulièrement Christiane Taubira, Manuel Valls, Michel Sapin et François Hollande, qui auraient été au courant, joué un rôle et menti à propos des dossiers le concernant.
Nicolas Sarkozy s'en est d'abord pris à la ministre de la Justice. "Mme Taubira, la garde des Sceaux, a été convaincue de mensonge lorsqu'elle a dit 'Je n'ai pas eu connaissance des écoutes sur M. Sarkozy'. Vous (les journalistes, ndlr) avez prouvé qu'elle avait menti", a-t-il assuré.
L'ancien chef de l'État fait référence à la polémique qui a suivi les déclarations de Christiane Taubira. La ministre avait assuré début mars qu'elle avait appris l'existence des écoutes touchant Sarkozy le 7 mars à la lecture du Monde avant d'être corrigée par Manuel Valls le lendemain. La droite l'avait alors accusée d'avoir menti et réclamé sa démission, avant qu'elle n'admette s'être trompée de dates.
L'ancien maire de Neuilly a également ciblé le Premier ministre. "M. Valls a menti lorsqu'il était ministre de l'Intérieur. Aujourd'hui, il dit : 'Les faits qui lui sont reprochés sont très graves'. Mais qu'en sait-il ? A-t-il eu les juges au téléphone ? Lui a-t-on fait un rapport ? Il aurait dû dire : 'Les fais supposés reprochés à M. Sarkozy'"
Manuel Valls a affirmé mercredi sur BFMTV que "Cette situation est grave, les faits sont graves (...) Et puis cela concerne des magistrats, de hauts magistrats, un avocat, un ancien président de la République". Le Premier ministre a été accusé par la droite d'avoir été informé des écoutes portant sur Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
Nicolas Sarkozy a également eu un mot à l'encontre du ministre des Finances. "M. Sapin a déclaré dans une interview stupéfiante de sincérité : 'Sarkozy, on va s'en occuper'". L'ancien président vise ici une interview du ministre donnée le 13 mars dernier à Europe 1. Michel Sapin avait alors déclaré "On va continuer à s'occuper des enquêtes de Nicolas Sarkozy", avant de se corriger et de dire : "Enfin, les juges vont s'occuper des enquêtes de Nicolas Sarkozy".
Nicolas Sarkozy va jusqu'à accuser François Hollande d'avoir piloté une enquête sur lui. "Quant à M. Hollande, ses collaborateurs se sont livrés à une exploitation éhontée de mes archives, en violation de toutes les règles républicaines", a-t-il affirmé, ajoutant que l'ancien directeur du service informatique de l'Élysée aurait été "licencié au motif qu'il refusait d'examiner le disque dur de [son] ordinateur".
Nicolas Sarkozy met en cause Taubira, Valls, Sapin et Hollande
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