Particulièrement discrète dans les médias ces derniers mois, Marine Le Pen s'est exprimée mercredi 7 décembre dans le 20 heures de TF1. La présidente du Front national n'a pas manqué d'étriller Manuel Valls, qui avait pris la parole la veille sur la plateau de France 2 pour défendre sa candidature. Elle n'a pas non plus manqué de vilipender François Fillon, un peu plus d'une semaine après sa victoire à la primaire de la droite.
La candidate à la présidence de la République a également abordé les sujets qui lui tiennent à cœur : sortie de l'Union européenne, souveraineté nationale, autorité de l'État, lutte contre l'islamisme. La candidate est également longuement revenu sur le droit des femmes, toujours au cœur du débat public, notamment avec l'adoption par le Sénat de l'extension au numérique du délit d'entrave à l'IVG.
Que ce soit Manuel Valls ou François Fillon, Marine Le Pen n'a qu'un seul avis : "La vérité oblige à dire qu'ils ont été à la tête du gouvernement (...) et que les Français n'ont absolument rien vu de cette fermeté sur le terrain. Rien contre le fondamentalisme islamiste, rien pour défendre la laïcité, rien pour rétablir les frontières. Il ont surtout, tous deux, le bilan d'une augmentation spectaculaire des impôts et d'une aggravation de la dette".
Reprenant les arguments avancés par les cadres du Front national depuis la fin de la primaire de la droite, Marine Le Pen a largement blâmé le "projet de casse sociale, d'effondrement et de déconstruction de la France" de François Fillon, en n'omettant pas de rappeler qu'il fut premier ministre. "Il a dit qu'il était le candidat de la vérité, mais la première des vérités, c'est d'expliquer que les Français n'ont pas été convaincus par les résultats qui ont été les siens pendant cinq ans et qu'ils ont voté pour M. Hollande".
Durant l'entre-deux-tours de la primaire de la droite, Marion Maréchal-Le Pen avait déclaré que François Fillon était le candidat "le plus dangereux" pour le Front national, dans la mesure où il pourrait aspirer des voix frontistes. Des propos désapprouvés par sa tante. "Je suis tout à fait en désaccord avec ça. François Fillon est un très bon candidat. J'ai présenté ma candidature au nom du peuple, lui c'est au nom du Medef, de la commission européenne, au nom des banques".
La présidente du Front national a également recadré sa nièce, qui s'est prononcée contre le remboursement intégral de l'IVG. "Ça me permet précisément de clarifier le projet qui est le mien. Que les choses soient très claires : je ne remettrai pas en cause l'accès à l'IVG de quelque manière que ce soit", a assuré Marine Le Pen qui s'est posée en protectrice des droits des femmes. "Je pense qu'il est attaqué. Il est en régression. Je pense aux femmes qui n'osent plus s'habiller comme elles le souhaitent. Je pense à l'inégalité salariale, à ces jeunes filles qui voient peser sur elle le danger de mariage forcé".
Enfin, Marine Le Pen a aussi pris ses distances avec le souhait de Gilbert Collard de voir une primaire être organisée dans le futur au sein du Front national. "Pourquoi y a-t-il des primaires à gauche et à droite ? Parce qu'il n'y a pas de candidat naturel. C'est une véritable preuve de faiblesse. Je crois être la candidate naturelle du camp patriote", a-t-elle estimé.
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