François Fillon bat dans tous les cas de figure Marine Le Pen à la présidentielle : c'est ce qui ressort du sondage Kantar-Sofres-Onepoint réalisée pour RTL, Le Figaro et LCI. Au second tour, le candidat de la droite l'emporterait avec 66% des voix, contre 34% la présidente du Front national. Ce n'est pas une surprise. La primaire de la droite vient à peine de se terminer. Cette élection a été un triomphe pour François Fillon. Il marche sur l'eau.
C'est normal que l'ancien premier ministre soit "boosté". Il est porté par la vague de sa victoire et par un scrutin qui a réuni 4,5 millions d'électeurs. Ce n'est pas une "Fillonmania", mais depuis trois jours il n'y en a que pour lui alors qu'il n'était pas attendu. François Fillon bénéficie à plein de "l'effet 27 novembre". Petite parenthèse : rappelons-nous qu'il s'agit d'un sondage et que nous sommes encore à cinq mois de la présidentielle.
Cela peut-il durer ? C'est toute la question. Car le plus dur commence. Il va falloir convaincre 50% des Français sur un programme "raide" qui va être taillé en pièce par le Front national et par la gauche. Le seul sujet de François Fillon va être : comment remporter le vote populaire ? Va-t-il être capable de faire ce que Sarkozy a fait en 2007 ?
Car ceux qui sont venus voter à la primaire, ce sont les classes moyennes, moyennes supérieures, les retraités. Ce ne sont pas les ouvriers, les employés et les chômeurs, qui représentent l'électorat de Marine Le Pen. Si Fillon a été dans la primaire celui qui a incarné "la revanche de la province", comme le disent certains à droite, il n'incarne pas la France populaire.
François Fillon est-il une menace pour Marine Le Pen ? En tout cas, ce n'est pas celui qu'elle espérait. Elle croyait dur comme fer qu'Alain Juppé serait désigné. Elle se frottait les mains à l'idée d'être opposée au candidat de "l'identité heureuse". Le "candidat de l'UMPS", comme elle l'appelait. Pas de bol. Parce que si Alain Juppé lui laissait le terrain libre sur le thème de la droite identitaire, François Fillon empiète largement sur ce sujet-là. Pour rappel, le dernier livre de François Fillon s'intitule En finir avec le totalitarisme islamique.
Mais François Fillon vient aussi la percuter sur sa diplomatie en faveur de la Russie. Il mord aussi sur sa frange conservatrice, incarnée par Marion Maréchal-Le Pen. C'est pour ça que Marine le Pen a sorti l'artillerie lourde dès le soir du second tour de la primaire de la droite : Fillon "le candidat de Bruxelles", Fillon "le candidat de la régression sociale".
Elle va faire une campagne anti-casse sociale, une campagne anti-Fillon. En faisant le pari qu'il sera un épouvantail pour les électeurs de gauche qui, au second tour, s'abstiendront : c'est ça son calcul. Un calcul qui est pour le moment limité, et qui ne tient pas compte de la campagne de François Fillon sur les valeurs, sur la famille. Autant de thèmes plébiscités par l'électorat FN.
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