Dans un climat social ardent et une défiance de certains à l'égard des forces de l'ordre, Manuel Valls laisse planer la menace d'une interdiction de manifester. Après des jours de manifestations violentes, une voiture de police a été incendiée en plein Paris, quai de Valmy, mercredi 18 mai. Les deux policiers qui se trouvaient à bord ont réussi à s'extirper à temps. Pour le Premier ministre, l'autorité de l'État n'est pas remise en cause et "s'exprime tous les jours, face à la menace terroriste, dans la lutte quotidienne contre la délinquance et dans le maintien de l'ordre face à des individus qui veulent se payer un flic."
"Cette attaque d'une violence inouïe (...) ne peut pas rester impunie", a lancé Manuel Valls au lendemain de l'incendie du véhicule policier. "Tout cela démontre incontestablement une volonté de nuire, de blesser, voire pire et c'est inacceptable". "L'État de droit est notre bien le plus précieux, les sanctions doivent être implacable", a poursuivi le Premier ministre.
Des listes de noms vont être de nouveau décidées.
Manuel Valls
Depuis le début de l'enquête, quatre interpellations ont eu lieu. "Les présumés auteurs faisaient peut-être partie de ceux que le ministre de l'Intérieur avait voulu interdire de toute manifestation, mais le tribunal administratif avait cassé cette décision", déplore Manuel Valls, qui rappelle que cette instance juridique "agit en toute indépendance". Manuel Valls estime que son ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le préfet de police de Paris ont pris "les bonnes décisions de tout faire pour écarter un certain nombre d'individus" des manifestations.
Le Premier ministre n'exclut pas de réitérer ces interdictions de manifester pour certaines personnes pouvant se joindre aux rangs des casseurs. "Des listes de noms vont être de nouveau décidées pour empêcher encore une fois un certain nombre d'individus de se rendre à des manifestations par ailleurs interdites et j'espère cette fois-ci que la justice administrative confirmera la décision du ministre de l'Intérieur", a-t-il lancé.
Questionné ensuite par les auditeurs de RTL, Manuel Valls a été interpellé sur la nécessité de ménager les forces de l'ordre à l'approche de l'Euro 2016, tandis que la menace terroriste est pour le moins élevée. "Je suis une démocrate convaincue et le droit de grève est fondamental. Seulement, est-on obliger d'autoriser une manifestation le mardi, le jeudi ou le dimanche, en plus de Nuit Debout ? À un moment donné, nos forces de police vont être épuisées", s'inquiète Irène de Bondy (Seine-Saint-Denis).
"Nous sommes dans un État de droit. Si nous décidions d'interdire un certain nombre de manifestations, la justice administrative casserait cette décision", lui répond Manuel Valls. Cette semaine, une manifestation a eu lieu mardi 17 mai, une autre est prévue ce jeudi 19 mai. "Je ne vois pas quel est vraiment le but", glisse au passage Manuel Valls, qui rappelle que "le texte de loi a été adopté par l'Assemblée nationale". À grands coups de 49.3 - oublie tout de même de préciser le Premier ministre - lesquels ont valu, dès la semaine dernière, de nombreuses contestations populaires.
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