Après Marine Le Pen, qui répondait mardi 17 mai aux questions des internautes sur Facebook, Manuel Valls a également choisi le réseau social pour relayer sa première "rencontre avec les Français". La soirée a eu lieu à Évry (Essonne), fief historique du Premier ministre. Depuis un mois, malgré les nombreuses tensions dues à l'adoption par 49.3 de la loi Travail et les violences répétées entre policiers et casseurs dans la rue, la majorité est en opération autopromotion et défense de son bilan : prime d'activité, garantie jeunes, emplois d'avenir, minimas sociaux fusionnés... Toutes ces mesures ont été abordées à l'occasion de cette soirée, baptisée "La France est belle quand elle prépare l'avenir de la jeunesse".
Officiellement, Manuel Valls roule donc pour une réélection de François Hollande en 2017. Cette initiative est censée être complémentaire des réunions "Hé oh la gauche !", lancées le 25 avril par Stéphane Le Foll. Comme lors de la première de "Hé oh la gauche", plusieurs ministres, les premiers concernés par les thématiques de la jeunesse et de l'éducation, Najat Vallaud-Belkacem, Patrick Kanner, Thierry Mandon et Jean-Marie Le Guen, étaient présents. Manuel Valls sait se faire désirer. Annoncé à 20h, le début de l'événement sur Facebook n'a eu lieu qu'à 20h45. L'événement n'a d'ailleurs pas suscité l'engouement escompté sur le réseau social : à peine plus de 300 spectateurs ont été enregistrés en moyenne lors de la première heure.
Un peuple à qui l'on ne parle plus
Manuel Valls, Premier ministre
Le Premier ministre a été accueilli par le maire d'Évry, Francis Chouat, en rock star après ses quatre ministres. Manuel Valls, qui a vite retiré sa veste, n'a pas tardé à entrer dans le vif du sujet en évoquant le contexte de violences qui existe aujourd'hui en France. "Nous nous retrouvons dans un moment particulier (...) Les contestations violentes, les attaques portées contre les forces de l'ordre, les syndicats qui font de la surenchère, les routiers minoritaires qui veulent bloquer... Nous assistons à une sorte de remise en cause de nos institutions." Pour le Premier ministre, "il y a une forme de vide, des colères qui s'expriment de manière différente, un peuple à qui on ne parle plus." Il y a une "République que nous devons refonder".
Je sais que nous pouvons recréer de l'espérance, créer une dynamique, rassembler
Manuel Valls, premier ministre
Dès l'introduction, Manuel Valls a évoqué 2017. "Il nous reste douze mois pour faire deux choses : continuer à agir dans tous les deux domaines (dont la sécurité, l'éducation, la simplification ndlr), douze mois pour construire demain, pour recréer une dynamique pour l'élection présidentielle. Nous ne pouvons pas rester statiques. Je sais que nous pouvons recréer de l'espérance, créer une dynamique, rassembler (...) Je me battrais pour la gauche et pour la France et pour un projet et nous avons besoin d'un projet. Le destin de la gauche n'est pas de se parler à elle-même, c'est de parler grand".
En s'opposant avec ferveur à ceux qui assimilent minimas sociaux et assistanat, Manuel Valls a fait une allusion au mouvement qu'a lancé Emmanuel Macron : En Marche. "Vous entendez ça quand vous faites du porte-à-porte. Je vois qu'il y en a qui veulent faire du porte-à-porte. Mais nous on sait ce que c'est le porte-à-porte", termine Manuel Valls sous les applaudissements... Pas invité au meeting "Hé oh la gauche", le ministre de l'Économie n'avait pas plus sa place ce mercredi 18 mai à Évry. Sa marche débute ce mois-ci. Le premier bilan est attendu pour l'été.
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