Manuel Valls est de retour parmi les siens. Après quelques jours en Espagne, l'ancien premier ministre a réuni ses amis mardi 14 mars au soir à l'Assemblée nationale. A-t-il, oui ou non, l'intention de soutenir Benoît Hamon ? Il a surtout l'intention d'entretenir le mystère pour l'instant. Dans une même journée, il s'est à la fois empressé de faire démentir un article de presse sur son futur ralliement au leader d'"En Marche !", tout en déclarant dans Paris Match qu'il ne donnerait pas son parrainage au candidat socialiste. Non, pas Hamon. Parce que, dit-il, "je ne pourrais pas assumer autant de contradictions". C'est pourtant ce qu'a fait Alain Juppé avec François Fillon. Sans compter que Manuel Valls s'était engagé à soutenir le vainqueur de la primaire.
Mais Benoît Hamon, c'est au-delà de ses forces. Et avec Emmanuel Macron, ce n'est pas le fol amour. Sauf que si Manuel Valls ne peut pas se résoudre à adouber Hamon qui lui a mis tant de bâtons dans les roues lorsqu'il était à Matignon, il est quand même très proche idéologiquement d'Emmanuel Macron. Les deux hommes ont des atomes crochus, politiquement parlant.
Qu'est-ce qui le retient donc de soutenir Emmanuel Macron ? Le Parti socialiste, auquel il appartient depuis trente ans. Si Manuel Valls appelle à voter Emmanuel Macron tout de suite, donc s'il se rallie à un candidat extérieur au PS, d'une certaine manière ça le disqualifie automatiquement pour prendre un jour le parti, ou pour appeler à cette recomposition de la gauche qu'il a théorisée depuis fort longtemps, à la création de ce pôle social-démocrate dont il rêve de prendre la tête.
Manuel Valls veut pouvoir peser pour la suite. Même si ses chances de réussite ne sont pas acquises, si l'on en juge par le résultat de la primaire. Mais il ne peut pas peser tout seul. C'est d'ailleurs pour cela que ses amis ont fait savoir qu'ils étaient 300 mardi soir réunis autour de l'ancien premier ministre à l'Assemblée. Il fallait faire une démonstration de force.
Car la guerre du congrès du PS est déclarée. Cette guerre entre Valls et Hamon aura lieu après la présidentielle. Valls a tiré le premier en déclarant qu'il ne lui apporterait pas son parrainage. Hamon a riposté en appelant les électeurs de gauche à dépasser "ceux qui pensent au coup d'après".
Vous avez pu penser que si Manuel Valls ne soutenait pas Hamon, il allait se rapprocher de Macron ? Mais, non, pas tout de suite. Sans doute attend-il qu'Emmanuel Macron ait besoin d'un coup de main pour les législatives. Pas de précipitation. Car tout l'enjeu pour Manuel Valls en ce moment est d'essayer de construire son assaut sur le PS sans brûler tous ses vaisseaux.
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